L A négociation sur le passage aux 35 heures des 725 000 personnels hospitaliers, qui doit aboutir le 1er janvier 2002, produit ses premiers clivages dans le paysage syndical de l'hôpital public.
La Direction des hôpitaux et de l'organisation des soins (DHOS) a proposé une trame des modalités nationales de réduction du temps de travail (RTT) des hospitaliers. Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité veut également abroger au printemps les textes législatifs organisant le travail hospitalier, puis procéder par décret. Ce sont ces orientations qui sont diversement appréciées par les personnels.
Premier syndicat parmi les personnels, la CGT voit résolument le verre à moitié vide. Elle a déposé au ministère une pétition rassemblant 10 000 signatures autour de ses propres propositions de RTT, se déclare « extrêmement déçue sur la méthode » de négociation employée par le gouvernement et « en profond désaccord » sur le fond. La CFDT, qui talonne immédiatement la CGT en termes de représentativité au sein des personnels hospitaliers, serait, elle, plus encline à considérer que le verre est à moitié plein. De même que le SNCH (Syndicat national des cadres hospitaliers), qui se réjouit notamment que le cadrage réglementaire soumis par la DHOS aux syndicats « ne se borne pas », ainsi que le redoutaient les personnels, « à transposer à l'hôpital les décrets d'août 2000 sur la fonction publique d'Etat » mais « prenne très largement en compte les spécificités de la fonction publique hospitalière ».
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