A LORS que se tient à la direction de l'Hospitalisation et de l'Organisation des soins (DHOS) une nouvelle séance de négociation sur l'aménagement et la réduction du temps de travail (ARTT) des médecins hospitaliers, la CHG (Confédération des hôpitaux généraux) les appelle à se mettre en grève le 19 avril.
La CHG rejoint le SNAM (Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics), qui a déjà déposé un préavis pour le même jour (« le Quotidien » du 21 mars). Elle va même un peu plus loin en annonçant qu'elle organisera aussi une semaine d'action du 23 au 27 avril.
A l'origine de la colère de ces deux syndicats : les premières propositions des pouvoirs publics pour l'ARTT - rebaptisée AOTMH (organisation et aménagement du temps médical hospitaliers) - des médecins de l'hôpital public. Dix jours de vacances supplémentaires par an, un temps de travail ramené à 44 heures hebdomadaires (gardes comprises, mais activités libérale ou d'intérêt général exclues), la possibilité de travailler jusqu'à 68 ans : pratiquement rien ne trouve grâce aux yeux de la CHG ou du SNAM. « Nous sommes très agressés par ce document qui attaque le statut de praticien hospitalier (PH) . La proposition de compensation de jours qui nous est faite est très éloignée de ce qui a été négocié, par exemple, par les médecins du secteur associatif. Et je ne parle pas de la décision de repousser l'entrée en vigueur de nos 35 heures au mois d'octobre 2003 ! », s'indigne le Dr Pierre Faraggi, président de la CHG.
Son organisation prône deux modes d'aménagement et de réduction du temps de travail. L'un pour les praticiens hospitaliers « à horaires contraints » (urgentistes, anesthésistes, gynécologues-obstétriciens...), dont la durée légale du travail passerait à 35 heures au-delà desquelles, dans une limite de 46 heures, ils seraient payés en heures supplémentaires. L'autre pour les praticiens dont les horaires ne sont « ni imposés ni contrôlés ». Ceux-ci ne changeraient rien à leur fonctionnement actuel mais obtiendraient en compensation 22 jours de congés supplémentaires.
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