En préparation de la "COP21" qui aura lieu en Décembre prochain à Paris, des scientifiques du monde entier ont ouvert mardi dans la capitale, le plus grand forum scientifique autour du climat. À cinq mois, de la conférence sous l’égide de l’ONU qui regroupera 195 États, afin de trouver un accord contre le dérèglement climatique, ce forum "rappelle aux États qu’il n’est pas trop tard pour juguler le réchauffement climatique." Au total c’est 2000 scientifiques qui partageront leurs travaux durant la semaine afin de trouver des "solutions pour freiner le réchauffement en cours". Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU s’est réjoui de cette initiative, déclarant, dans une lettre lue au début du forum, que "le monde est à un carrefour critique et cette conférence ne pouvait pas mieux tomber".
Les experts, s’appuieront sur la dernière synthèse de la recherche mondiale, publiée en 2014 par le GIEC, le groupe d’expert climat de référence, et qui avait montré que "la température des surfaces terrestres et océaniques a crû globalement de près de 1°, et que dans certaines parties d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et du Sud, la hausse va jusqu’à 2,5 °C", a expliqué M.Ban. Pour lui, "il est clair que les engagements de réduction des gaz à effets de serres (...) ne suffiront pas à nous permettre de garder l’objectif de +2 °C".
Un large panel de disciplines sera représenté, parmi lesquelles la physique, la géographie, la technologie, l’économie, la médecine et les sciences politiques. Les experts ne veulent pas seulement s’appuyer sur le rapport du GIEC, car "il y a une place pour une démarche en plus : positionner ce savoir dans une attitude prospective et une recherche de solutions " explique Hervé Le Treut, climatologue et président du Comité d’organisation de la conférence. De son côté, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Michel Jarraud, met en garde en expliquant "qu’il est encore possible de changer le cours des choses et atténuer le changement climatique (...) mais le temps presse" précisant cependant que "les décideurs peuvent compter sur des informations scientifiques pour nous acheminer vers des solutions plus rationnelles". Du côté de la classe politique, Ségolène Royal, la ministre de l’écologie a réagit en déclarant que "nous devons gagner la bataille de l’action puisqu’on a gagné la bataille des idées".
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