Une infirmière libérale a été interpellée à Lyon et placée sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête sur une escroquerie à la Sécurité sociale dépassant le million d’euros, a annoncé vendredi la police.
« C’est une affaire atypique » et « du jamais vu pour l’instant, en tout cas sur Lyon », a déclaré lors d’un point presse Albert Doutre, le directeur départemental de la sécurité publique du Rhône, dénonçant « une volonté d’enrichissement extrêmement importante sur le dos des organismes sociaux ».
Âgée de 53 ans, l’infirmière a été présentée jeudi devant la juge d’instruction après l’ouverture d’une information judiciaire pour « escroquerie, faux et usage de faux » concernant des « surfacturations », des « fausses factures » et des « actes fictifs » entre 2009 et 2014, a précisé le commissaire Bertrand Favre-Tissot, adjoint à la sûreté du Rhône.
Dans un communiqué publié ce 15 juillet, l’Ordre national des infirmiers a indiqué son intention de se porter partie civile dans cette affaire. « Nous ne pouvons accepter que l’image des infirmiers et infirmières puisse être ternie par le comportement inqualifiable de certains qui ne représentent que des cas marginaux » déplore Antoine LOUBES, Président du Conseil départemental de l’ordre des infirmiers du Rhône.
Six appartements
L’infirmière a été remise en liberté sous contrôle judiciaire après paiement d’une caution et avec l’interdiction d’exercer sa profession.
Selon les enquêteurs, l’infirmière, qui « a acquis depuis 2009 six appartements », percevait un salaire de « 20 000 euros par mois », et « ne payait pas d’impôts » grâce à une défiscalisation massive. Les investigations auraient permis la saisie de plus de 800 000 euros d’avoirs criminels notamment sous forme de contrats d’assurance-vie.
Au micro de France 3 Rhône-Alpes, l’infirmière a assuré que son chiffre d’affaires était le « reflet d’une activité atypique », qu’elle avait « travaillé énormément », et que « rien n’est fictif ».
Ouverte il y a plus d’un an après une plainte de la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône, l’enquête a été confiée à la brigade financière de la sûreté départementale.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation