Étienne Caniard, président de la Mutualité française, a expliqué ce mardi ne pas comprendre l’hostilité des médecins libéraux à la généralisation du tiers payant en médecine de ville, programmée pour 2017 (le PLFSS 2015 prévoit cette mesure dès juillet 2015 pour les seuls bénéficiaires de l’ACS).
« C’est un outil efficace permettant de faciliter l’accès aux soins,c’est pourquoi nous sommes favorables à sa généralisation », a plaidé Étienne Caniard, constatant que ce sujet « compliqué divise étonnamment les professionnels de santé ». Pourtant, a-t-il ajouté, le dispositif de tiers payant est en vigueur dans 25 des 28 pays de l’Union européenne. Seuls la France, la Belgique et le Luxembourg ne l’ont pas encore adopté, assure-t-il, précisant que « 100 000 professionnels de santé français l’utilisent déjà et ne veulent pas l’abandonner ».
Engagement
La Mutualité serait prête à faire des efforts dans l’organisation pratique de la dispense d’avance des frais. « Nous prenons l’engagement de simplifier au maximum les procédures administratives qui découlent de son application, promet Étienne Caniard. Nous allons proposer des solutions simples et neutres pour les médecins et pour les patients ». Sans toutefois préciser lesquelles...
Étienne Caniard précise que la généralisation du tiers payant permettra aux patients de ne pas avancer 4,4 milliards d’euros par an. Pour lui, c’est « autant d’argent qui resterait dans l’économie réelle ».
La Mutualité prévient toutefois : « les mutuelles ne se laisseront pas imposer un autre système de tiers payant, totalement entre les mains de l’assurance-maladie, et qui ne respecterait pas la réalité de l’existence de deux financeurs. »
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