Certains cabinets de dentistes étaient fermés ce lundi à l’appel du premier syndicat dentaire qui réclame une revalorisation de certains actes et de meilleurs remboursements par la Sécurité sociale.
« Beaucoup de confrères suivent l’action même s’ils ne ferment pas totalement pour ne pas pénaliser leurs patients. Mais il y a des fermetures partielles, avec des messages sur les répondeurs, des affiches », a assuré la présidente de la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD), Catherine Mojaïsky, à l’origine du mouvement.
Un message sur le répondeur des cabinets fermés précise : « C’est pour vous permettre un meilleur remboursement que votre chirurgien-dentiste se bat. »
Désengagement
La CNSD, qui représente un tiers des 37 000 dentistes libéraux, dénonce un désengagement de la Sécurité sociale du domaine bucco-dentaire. Elle proteste contre le gel des remboursements de certains actes comme les prothèses dentaires « depuis 25 ans » et réclame une revalorisation des tarifs des soins de base (détartrage, carie).
Une étude de « 60 Millions de consommateurs » avait dénoncé en novembre des dérives tarifaires sur certains actes dentaires. Face à ces accusations, les dentistes affirment que le gel des tarifs de la Sécu les conduit à « compenser » sur des actes à honoraires libres.
Comme les médecins, les dentistes sont autorisés à faire grève mais les préfets ont le pouvoir de les assigner pour assurer la continuité des soins, ce qui limite l’impact sur les patients. A partir de mardi, les dentistes sont également appelés à ne plus transmettre de feuilles de soins à l’assurance-maladie, repoussant ainsi les remboursements car les patients devront envoyer les feuilles papier.
Xénogreffe : un avenir se dessine en France
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage