La sénatrice PC du Val-de-Marne, Laurence Cohen, souhaite que l'État prenne en charge les frais de gestion du tiers payant pour les centres de santé et pour les médecins libéraux en tarifs opposables qui le pratiquent. La parlementaire en a fait la demande, mercredi 31 mai, au cours d'une rencontre avec la presse à laquelle participaient Annie David, sénatrice de l’Isère et Dominique Watrin, sénateur du Pas-de-Calais.
Le tiers payant représente un poids considérable pour les centres de santé. Dominique Watrin a rappelé la charge que représentait pour les centres de santé la gestion de la dispense d'avance de frais, évaluée à environ 3,50 euros par dossier.
« Il faut que cette somme soit prise en charge par l'État qui a mis en place ce dispositif par la loi, pas seulement pour les centres de santé, mais aussi pour tous les médecins libéraux qui exercent à tarifs opposables », a demandé Laurence Cohen. « Beaucoup de ces centres de santé font de la prévention et du suivi des populations précaires », a argumenté la parlementaire.
Faciliter la création des centres de santé
La sénatrice du Val-de-Marne a par ailleurs souligné les difficultés auxquelles devaient faire face les maires qui souhaitent monter un centre de santé municipal. « C'est le parcours du combattant », a-t-elle assuré. La loi de santé de Marisol Touraine avait pourtant consacré le rôle central des centres de santé dans l'accès aux soins. « L'État doit se donner les moyens » de leur développement, explique Laurence Cohen. Pour elle, il faut « obliger les ARS à mettre en place un centre de santé » dans chaque bassin de vie où cela est nécessaire, et créer un statut national des centres de santé.
La sénatrice milite aussi pour que les ARS mettent à disposition des élus des kits d'aide à la création de centres de santé, comprenant des indications sur le recrutement des professionnels de santé et des personnels administratifs, les montants des investissements nécessaires, les aspects juridiques, etc.. « Il n'est pas normal qu'un maire désireux de monter un centre de santé s'entende dire par son ARS qu'il ferait mieux de créer une maison de santé », conclut Laurence Cohen.
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