Les personnes de 70 ans ou plus effectuent la moitié des séjours en soins de suite et de réadaptation (SSR), et parmi elles, 65 % ont de 80 à 89 ans et deux tiers sont des femmes. C’est ce que révèle une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), portant sur 2011 et qui s’appuie sur le programme médicalisé des systèmes d’information (PMSI) pour les SSR.
Près de 535 000 personnes de 70 ans ou plus ont réalisé 700 000 séjours hospitaliers de SSR. Dans la plupart des cas, ces séjours se font dans la continuité de soins entamés en hospitalisation de court séjour, en médecine ou chirurgie.
Pour deux tiers d’entre eux, les séjours se terminent par un retour au domicile, une orientation vers un EHPAD ou une maison de retraite. Une hospitalisation vers un service de médecine ou de chirurgie est organisée dans 13 % des cas, et 5 % des séjours se terminent par un décès.
Quels motifs ?
Plus précisément, l’étude montre que les lésions traumatiques (et autres conséquences de causes externes) sont le principal motif de séjour en SSR (18 %). Ces lésions sont généralement des fractures, dont 58 % de fractures du fémur, des complications de soins chirurgicaux et médicaux (complications de prothèses, d’implants ou de greffes internes chez les femmes), des intoxications ou des brûlures.
98 % de ces séjours se font en hospitalisation complète, avec une majorité de femmes. À noter que les patients pris en charge pour ce genre de fractures sont moyennement dépendants, selon la grille des activités quotidiennes (AVQ).
Le second motif de recours aux SSR concerne les maladies du système ostéoarticulaire, des muscles et du tissu conjonctif. Ces maladies recouvrent l’arthrose, les dorsopathies et les affections musculotendineuses ou osseuses. Les patients concernés sont en moyenne plus jeunes que ceux admis pour d’autres motifs (79 ans contre 82 ans) et ils sont faiblement dépendants. Ils viennent en SSR principalement après un séjour médico-chirurgical, et 83 % retournent ensuite au domicile ou au substitut de domicile.
Enfin, 13 % des séjours en SSR sont effectués à cause de symptômes ou de résultats anormaux d’examens cliniques (marche difficile, chutes à répétition, fatigue…). Les patients concernés ici sont les plus âgés (83,5 ans en moyenne) et sont à 65 % des femmes. Ils viennent majoritairement de services de court séjour de médecine ou chirurgie.
L’étude de la Drees révèle également que les troubles mentaux et du comportement (démences, Alzheimer, démences vasculaires) sont à l’origine de 9 % de l’activité des SSR. Les personnes prises en charge ont 83 ans en moyenne, viennent pour près de 20% de leur domicile, et surtout, sont très dépendants.
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