Le chiffre a de quoi faire douter avant d’effrayer. Une étude publiée dans le « Lancet » et menée chez plus de 10 000 hommes âgés de moins de 50 ans dans 6 pays de la région Asie-Pacifique, conclut qu’un quart d’entre eux auraient commis au moins un viol. La question n’était pas posée directement mais plutôt abordée de la façon suivante : « Avez-vous déjà forcé une femme qui n’était pas ni votre compagne ni votre petite amie à avoir des relations sexuelles ? », ou « Avez-vous déjà eu des relations sexuelles avec une femme trop droguée ou trop soûle pour donner son accord ? ».
Se divertir ou punir
Au total, un homme sur 10 a rapporté avoir forcé une partenaire occasionnelle, et la proportion grimpait à un quart en incluant ceux ayant forcé leur partenaire habituelle. Parmi eux, un peu moins de la moitié (45 %) avouaient avoir violé plus d’une femme. La prévalence du viol était très variable selon les régions, la plus forte (8 %) étant observée en Papouasie, en Nouvelle-Guinée, la plus faible en Indonésie, à Jakarta.
À la question sur les raisons ayant poussé au viol, près de 3/4 des participants (73 %) ont invoqué un « droit » sexuel. Plus de la moitié (59 %) a dit l’avoir fait pour le plaisir, un tiers dans le but de « punir » la femme. Plus de la moitié des violeurs hors partenaire ont commis leur premier méfait à l’adolescence. Un vécu difficile, avec sévices sexuels dans l’enfance, violence physique, prostitution, augmentait la probabilité de commettre un viol à son tour.
« Lancet », publié en ligne le 10 septembre 2013
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