Selon Mediapart, un rapport interne très critique de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), rédigé au 1er trimestre 2012, et relatif au silence de l’AFSSAPS (devenue par la suite l’ANSM) sur les risques liés aux prothèses défectueuses PIP, n’aurait jamais été rendu public. En lieu et place, l’Agence aurait remis à Xavier Bertrand, à l’époque ministre de la Santé, un rapport officiel expurgé de ces informations embarrassantes.
Mediapart ajoute que L’AFSSAPS « aurait dû réagir dès 2007 et au plus tard en 2008 » aux remontées de matériovigilance faisant état d’une défectuosité accrue de ces prothèses mammaires. Or, en avril 2011, soit plus d’un an après le retrait du marché des prothèses, elle conseillait seulement « un examen clinique et une échographie tous les six mois ».
Démenti de l’ANSM
L’Agence du médicament dément formellement avoir dissimulé des informations. Selon elle, « ce n’est que deux mois après la remise publique de ce rapport, qu’un salarié de l’ANSM a remis de sa propre initiative à la direction générale une analyse personnelle et rétrospective, établie sur la base des mêmes données toxicologiques et de matériovigilance que celles figurant dans le rapport remis au ministre le 1er février 2012 ».
L’ANSM assure n’avoir « jamais souhaité occulter aucun document ou information nécessaire à l’enquête judiciaire ». Bien au contraire, « une instruction judiciaire étant ouverte sur ce dossier, l’Agence a spontanément remis au juge en charge de l’instruction le document élaboré par son salarié ».
Le procès du patron de PIP, Jean-Claude MAS, s’est tenu en mai dernier à Marseille devant le tribunal correctionnel. Le jugement doit être rendu le 10 décembre.
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