L’IMPACT SANITAIRE à court et long terme des particules atmosphériques inférieures ou égales à 10 µm (PM10) et à 2,5 µm (PM2,5) est reconnu. « L’état des lieux des concentrations journalières et annuelles en particules atmosphériques pour la période 2000-2009 nécessite une attention sérieuse », souligne le Haut Conseil de la santé publique dans un avis sur les seuils réglementaires de ces polluants. Depuis un décret du 21 octobre 2010, le seuil moyen journalier d’information est passé pour les PM10 de 80 à 50 µg/m3, et de 125 à 80 µg/m3 pour le seuil d’alerte. Appelé à se prononcer sur la pertinence de ces seuils à la demande de la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction générale de l’énergie et du climat, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) conforte le bien fondé de ces valeurs. S’agissant des particules fines (PM2,5), le Haut Conseil préconise de fixer le seuil d’information et de recommandation moyen journalier à 30 µg/m3 et celui d’alerte à 50 µg/m3. Pour les PM10 et PM2,5, les objectifs de qualité de l’air doivent être respectivement de 25 et 15 µg/m3 en moyenne annuelle. Pour gérer au mieux les risques liés à la pollution par les particules dans l’air ambiant, priorité doit être donnée à la réduction des expositions chroniques en se basant sur les moyennes annuelles de concentration. « Une politique centrée sur la gestion des pics a peu d’impact sur l’exposition au long cours de la population », indique le Haut Conseil.
Informer sur l’année.
Ainsi pour les particules fines (PM2,5), selon l’évaluation de l’impact sanitaire conduite dans 9 agglomérations françaises (projet Aphekom), une concentration moyenne annuelle de 15 µg/m3 éviterait 1 345 décès par an d’après estimation (par rapport à la situation réelle observée en 2008-2010). Pour envisager une perspective similaire, « il faudrait si les actions mises en œuvre ne portaient que sur les facteurs influençant les variations journalières, écrêter toutes les valeurs moyennes quotidiennes à moins de 21 µg/m3 », autrement dit un objectif assez peu réaliste. Afin de sensibiliser populations et décideurs sur la situation locale de la qualité de l’air, le Haut Conseil préconise que l’information ponctuelle apportée en cas de pic de pollution soit complétée d’une « information sur les grandeurs annuelles des polluants de la zone considérée et les impacts sanitaires engendrés par l’exposition chronique à ces niveaux de pollution ». Il suggère aussi d’informer le public sur les niveaux de particules mesurés au cours des 365 derniers jours au moyen d’une « chronique des dépassements seuils journaliers ». À terme, « un effort devrait être fait grâce au développement des outils de modélisation à échelle spatiale plus fine » pour mieux informer les populations résidant dans les zones les plus exposées à des sources locales de pollution.
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