Pour commencer, il n’y a aucune concession idéologique à lui faire. Il faut démonter cette théorie indulgente en vertu de laquelle Marine Le Pen a complètement transformé le parti de son père et qu’elle recueille désormais un vote d’adhésion et non de protestation. Adhésion, peut-être, mais le danger n’a pas diminué, bien au contraire et le discours des personnels politiques menacés par le Front doivent être centrés sur la responsabilité grave que prennent les électeurs marinistes.
Ensuite, la majorité et l’opposition doivent prendre au mot un argument souvent brandi par Mme Le Pen, à savoir que l’UMP et le PS, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Je ne vois pas pourquoi ils ne revendiquent par leur uniformité de vues sur les fondements de la démocratie. Tout en excipant de leurs profondes différences, ils ont le droit de revendiquer une position commune à propos de tout ce qui concerne les institutions républicaines et rappeler sans cesse que, si l’extrême droite prend souvent le pouvoir dans des conditions électorales incontestables, l’usage qu’elle fait ensuite du pouvoir n’est pas celui qu’elle annonçait. Certes le FN n’a encore jamais gouverné, mais ses expériences locales ne sont guère concluantes. Il ne serait pas le premier à trahir ses promesses électorales ? Nicolas Sarkozy et François Hollande ne se sont pas privés d’oublier les leurs ? Peut-être. Mais, dans le cas du Front, l’enjeu est beaucoup plus sérieux. Il s’agit des libertés que nous avons et qui risquent fort d’être réduites dans le cadre de campagnes de sécurité, de lutte contre l’immigration, de voyages à l’étranger, de choix artistiques. Le FN, tôt ou tard, ce sera la répression, une bonne dose de xénophobie, une politique économique délirante et suicidaire, des décisions dictées par la haine que lui inspirent certains secteurs de la société française.
Les déchirements de « l’UMPS ».
Le PS et l’UMP peuvent très bien aborder les campagnes électorales à venir en attaquant le FN sur les thèmes que je viens de citer et en montrant tout en même temps ce qui les différencie. Or ce n’est pas ce qu’ils font en ce moment. Au lieu de défendre le camp républicain, ils se montrent du doigt, se déchargent de leurs responsabilités l’un sur l’autre, s’accusent réciproquement d’avoir, de diverses manières, favorisé les succès de Marine Le Pen, ravie de voir l’« UMPS » s’entredéchirer. De ce point de vue, l’attaque de Nicolas Sarkozy contre le « FN-PS » ne me semble pas très inspirée, pas plus que la position doctrinale de l’UMP au sujet du « ni, ni », ni PS ni FN, dans le cadre de triangulaires au second tour. Mesdames et Messieurs de la politique, il est tend de séparer le bon grain de l’ivraie et l’essentiel du contingent : si les partis classiques ne veulent pas être battus à plate couture dans les prochaines confrontations électorales, ils feraient mieux de camper sur leur socle commun. Leur devoir est de répéter sans cesse que le Front, c’est différent, que le Front n’appartient pas à la société politique majoritaire depuis 1945, que le Front est une aventure idéologique, institutionnelle, économique dont personne ne peut mesurer les effets délétères.
Le Premier ministre s’efforce pour sa part de tenir ce discours. Ce qui lui a valu une volée de bois vert. Il a pourtant raison. Ce n’est pas avec un langage de dame patronesse que l’on combat cet OVNI de la politique adroitement humanisé par Marine et par Marion Maréchal Le Pen, extra-terrestres qui ont revêtu l’apparence des humains mais reviendront à leur vraie nature quand il s’agira de lancer des plans d’ailleurs impraticables contre les Français issus de l’immigration, et feront voter des lois scélérates sous le prétexte de corriger des injsutices sociales.
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