La Nouvelle-Zélande va progressivement mettre en œuvre une interdiction quasi totale du tabac à partir de 2023 en empêchant quiconque né après 2008 d'acheter des cigarettes, ainsi qu'en réduisant la quantité de nicotine dans les produits disponibles à la vente.
Selon le texte adopté ce mardi 13 décembre par le Parlement et destiné à réduire le nombre de personnes consommant des produits à base de tabac, l'âge légal pour pouvoir fumer sera relevé chaque année.
Ces dispositions sont une étape « vers un futur sans tabac », a annoncé Ayesha Verrall, ministre associée à la Santé. Par ailleurs médecin, elle a été la force motrice de la législation.
« Des milliers de personnes vont vivre plus longtemps et en meilleure santé, et le système de santé bénéficiera de 5 milliards de dollars néo-zélandais (3 milliards d'euros) en n'ayant pas à traiter les maladies provoquées par le tabagisme, comme de nombreux types de cancers, des crises cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux et des amputations », a-t-elle indiqué.
Un taux d'adultes fumeurs de 8 %
Alors qu'en France, 31,9 % des adultes de 18 à 75 ans ont déclaré fumer en 2021 selon le dernier baromètre de Santé publique France, le taux d'adultes fumeurs est bien moindre en Nouvelle-Zélande, où il atteint 8 %. Le texte adopté mardi et nommé « Environnements sans tabac » est destiné à réduire ce taux à moins de 5 % d'ici à 2025.
Le nombre de vendeurs autorisés à vendre les produits du tabac va être réduit à 600, une diminution considérable par rapport aux 6 000 que compte aujourd'hui le pays. La quantité de nicotine sera également « réduite à des niveaux n'entraînant pas de dépendance », a ajouté Ayesha Verrall.
Selon les détracteurs du texte, ces mesures pourraient alimenter un marché illégal et non réglementé de produits du tabac. Aucune interdiction ne vise cependant les dispositifs de vapotage.
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce