Le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly a clos mercredi dernier la conférence nationale des délégués des hôpitaux publics, très remontés contre la réforme des groupements hospitaliers de territoire (GHT).
Le patron de FO a adressé à quelque 200 syndicalistes un discours de soutien à leur « combat » contre la loi de santé de Marisol Touraine – dont ils demandent l'abrogation au même titre que la loi Bachelot – et les GHT qui va selon lui de pair avec la lutte de la maison mère contre la loi travail de la ministre Myriam El Khomri.
Ces deux lois s'inscrivent selon Jean-Claude Mailly dans une « logique néolibérale de restrictions imposantes des dépenses publiques et sociales ». La politique de rigueur du gouvernement impose aux Français 50 milliards d'euros d'économies sur trois ans pour compenser les 103 milliards d'euros distribués aux entreprises via le pacte de responsabilité et le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), a déploré Jean-Claude Mailly.
Désertification du service public
« Ici et là, on ferme des hôpitaux, des écoles, a-t-il illustré. On assiste à une désertification du service public. Il ne faut pas s'étonner de voir que les citoyens s'expriment en conséquence par un vote du rejet de l'autre. »
Pour Jean-Claude Mailly, les GHT représentent aussi une « atteinte à la République », et ce à deux niveaux : en remettant « profondément en cause » les conditions de travail des salariés d'une part ; en réduisant l'accès aux soins par « la perte de milliers de lits et de postes » d'autre part.
Les délégués santé de FO appellent au boycott des conférences territoriales de dialogue social (réunion de concertation locale sur les GHT), véritable « leurre démocratique » à leurs yeux. Avec la CGT, SUD et la CFTC, ils lancent un appel à la grève générale le 8 novembre (comme les infirmiers, mouvement soutenu par les urgentistes de l'AMUF).
« Il faut marquer le coup, mes camarades ! » les a encouragé Jean-Claude Mailly. Le leader l'a promis : il sera là le jour J… si son emploi du temps le permet.
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