À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la poliomyélite, de ce 24 octobre, le combat pour l’éradication de la maladie au niveau mondial reste une grande cause de santé publique. Le Rotary International aux côtés des ministères de la santé, de l’UNICEF, de l’OMS, est largement impliqué dans la lutte contre la poliomyélite tant par les fonds levés que par des actions concrètes de terrain.
Grâce à la vaccination (plus de 2 milliards d’enfants ont été vaccinés depuis 1985), la maladie, très contagieuse, a reculé de façon spectaculaire dans le monde au cours de ces trente dernières années. Le nombre de cas de polio est passé de 350 000 en 1998 à moins de 250 en 2012. L’objectif actuel est l’éradication totale de la maladie. Seulement 3 pays demeurent endémiques (Nigeria, Pakistan, Afghanistan), pays où l’incidence de la polio a toutefois diminué de 40 % au cours de l’année 2013 (94 cas contre 157 l’année précédente).
Un plan pour une urgence mondiale
Malgré ces résultats, les pays seront toujours exposés au risque de flambées de la maladie tant que la polio n’aura pas été totalement éradiquée. En témoigne une nouvelle épidémie survenue cette année dans la Corne de l’Afrique qui, à elle seule, représente plus de deux tiers de tous les cas recensés dans le monde.
Le 26 mai 2012, l’Assemblée mondiale de la santé a déclaré que la réussite de l’objectif d’éradication constituait « une urgence programmatique pour la santé publique mondiale ». Un plan stratégique 2013-2018 pour l’éradication totale de la polio a été adopté par l’OMS le 25 janvier dernier.
Ce plan créé par l’IMEP (Initiative Mondiale pour l’Éradication de la Poliomyélite) en concertation avec les autorités sanitaires nationales et mondiales, des experts scientifiques, des donateurs… vise 4 grands objectifs : interrompre la transmission de tous les poliovirus sauvages ou dérivés de souches vaccinales ; accélérer l’interruption de la transmission par des mesures de prévention notamment dans les pays à risques élevés (les 3 pays endémiques plus 7 pays présentant un risque élevé de flambées à savoir Angola, Éthiopie, Inde, République démocratique du Congo, Somalie, Soudan du Sud, Tchad) ; contribuer à renforcer les systèmes de vaccination et retrait du VPO (retrait de la composante de type 2 du vaccin oral trivalent et remplacement par le VPO bivalent, introduction d’une dose de VP1 à un prix abordable) ; certifier que toutes les régions du monde sont exemptes de polio et veiller sur la sécurité des stocks de poliovirus.
Des obstacles
Toutefois, la mise en œuvre de ce plan se heurte à plusieurs obstacles, à l’incapacité d’intervenir dans des zones d’insécurité, à la difficulté de recruter et/ou fidéliser des personnes appropriées et à l’insuffisance du financement.
Le Rotary International figure parmi les donateurs importants. Engagé depuis longtemps dans la lutte contre la polio, sa participation financière s’élève à près de 900 millions d’euros. Cette participation importante est renforcée par son partenariat avec la Fondation Bill et Melinda Gates : pour chaque dollar récolté par le Rotary, la Fondation Gates s’engage à en verser 2 à l’initiative mondiale. Au niveau français, les clubs Rotary et leurs 33 000 membres participent activement aux levées de fonds et s’impliquent dans des actions concrètes. Des bénévoles participent à des campagnes de vaccination dans des pays endémiques. Ainsi Didier Fosse, pharmacien à Sablé/Sarthe, rotarien, a déjà effectué 5 missions en Inde et prépare une campagne de vaccination au Pakistan pour le début de 2014.
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