Après les faux tests PCR, place aux faux certificats de vaccination ? Depuis quelques semaines, des affaires de fraude sont régulièrement relayées dans les médias. Les récentes annonces d'Emmanuel Macron − et le projet de loi qui en découle − relatives à l'obligation vaccinale pour les soignants et à l'extension du pass sanitaire pourraient donner un coup d'accélérateur à ce phénomène.
C'est ce que redoute notamment l'Académie de médecine qui, dans un communiqué publié ce mardi 20 juillet, dit craindre un contournement des procédures de dépistage. Selon elle, l'isolement obligatoire de 10 jours prévu dans la loi pourrait « être mal accepté par nos concitoyens ».
« Médecin incroyable » et pharmacienne antivax
En mai déjà, une infirmière de l'hôpital Sainte-Anne à Paris était soupçonnée de trafic de QR codes frauduleux. Celle-ci simulait des injections de vaccin Covid à des personnes triées sur le volet probablement moyennant finances. Depuis, d'autres affaires similaires ont récemment fait parler d'elles.
Entre le 12 et le 13 juillet, six personnes ont ainsi été interpellées entre Lyon, les Yvelines et le Val-de-Marne, relate Le Monde. Parmi elles, quatre membres et deux acheteurs d'une filière de fraude aux certificats de vaccination. Le business passait par un compte Snapchat intitulé « Médecin incroyable » qui proposait, contre 350 à 500 euros, « la fourniture de certificats de vaccination parfaitement authentiques et dûment signés par un médecin », explique le quotidien du soir. Le groupe, très organisé, travaillait de mèche avec une agente administrative d'un centre de vaccination situé dans la banlieue lyonnaise qui s'occupait d'enregistrer les clients dans la base de données officielle des personnes vaccinées. Au total, la police aurait identifié près de 400 acheteurs.
Tout récemment, une pharmacienne du Val-de-Marne a été placée en détention provisoire pour avoir participé à un trafic du même ordre. Celle-ci confectionnait de faux pass sanitaires à ses clients contre 250 euros et via les différents centres de vaccination dans lesquels elle exerçait. Interpellée par les policiers de la BAC de Montreuil (Seine-Saint-Denis) au domicile d'un complice, la jeune diplômée se définit comme antivax.
Début juillet, une enquête menée par France Info mettait déjà en lumière ce phénomène. « Le ministère de la Santé rappelle que ces fraudes exposent le professionnel soignant à des sanctions pénales ainsi qu'à une radiation », faisait-elle état et « les faussaires et les acheteurs encourent trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende ».
Cancer colorectal chez les plus de 70 ans : quels bénéfices à une prise en charge gériatrique en périopératoire ?
Un traitement court de 6 ou 9 mois efficace contre la tuberculose multirésistante
Regret post-vasectomie : la vasovasostomie, une alternative à l’AMP
Vers un plan Maladies rénales ? Le think tank UC2m met en avant le dépistage précoce