Alors que le premier malade français atteint par le nouveau coronavirus, « frère du SRAS », est toujours soigné au CHRU de Lille, l’ARS du Nord-Pas-de-Calais recherche les personnes potentiellement contaminées.
Originaire d’Englefontaine, dans le Valenciennois, le patient de 65 ans avait présenté des symptômes respiratoires après avoir passé une semaine à Dubaï du 9 au 17 avril. Admis au CH de Valenciennes pour des troubles digestifs liés à une affection chronique, il n’a présenté ses premiers symptômes respiratoires que deux jours plus tard et a donc eu le temps de contaminer plusieurs personnes.
Aussitôt alertée, l’ARS a entrepris de recenser les personnes ayant été en contact avec ce patient. Hier, jeudi 9 mai, une suspicion de contamination pesait sur deux personnes : le voisin de chambre du premier malade et un médecin. Le voisin de chambre, âgé d’une cinquantaine d’années, a présenté à partir de mercredi des symptômes nécessitant une consultation spécialisée d’infectiologie et une hospitalisation. Un jeune médecin de 35 ans exerçant au CH de Valenciennes a dû également être hospitalisé au service d’infectiologie du CH de Tourcoing à la suite de symptômes similaires.
Des résultats attendus
Pour ces deux patients, des prélèvements ont été effectués et envoyés au service de virologie de l’Institut Pasteur de Paris. Les résultats devraient être connus samedi 11 mai (et non pas vendredi comme annoncé initialement par l'ARS).
Ce matin, l’ARS annonçait la suspicion d’une troisième contamination chez une infirmière du CH de Douai où le malade avait été admis avant son transfert au CHR de Lille. Elle aussi a présenté des symptômes respiratoires et a subi des prélèvements.
Apparu en septembre 2012, le nouveau coronavirus a déjà touché 33 personnes (cas confirmés) et est à l’origine de 18 décès, dont 13 dans la péninsule arabique. Le mode de contamination est le même que pour le SRAS qui avait provoqué la mort de 800 personnes, parmi lesquelles un tiers de proches de malades.
La période d’incubation du coronavirus étant de dix jours, les autorités sanitaires redoutent de nouvelles contaminations. Avant d’être admis au CHR de Lille, le malade n’avait en effet pas été mis à l’isolement, et plusieurs personnes ont pu être en contact avec le virus, chez les patients hospitalisés dans son service ou chez les professionnels de santé.
Les voyageurs ayant séjourné dans cette zone géographique sont invités à appeler, en cas de suspicion, la ligne téléphonique mise en place spécialement à cet effet au 08.00.13.00.00. Le ministère a, dès décembre 2012, mis en place les mesures nécessaires de surveillance de ces infections à coronavirus.
La direction générale de la santé a informé les agences régionales de santé, les sociétés savantes, les professionnels de santé et les compagnies d’assistance et de rapatriement sanitaire. Dans l’hypothèse de la survenue de cas sur le territoire français, la DGS a également saisi le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) qui a rendu le 19 mars 2013 son avis relatif à la prise en charge des patients suspects d’infections dues au nouveau coronavirus (HCoV-EMC). L’Institut de veille sanitaire (InVS) a mis en ligne sur son site des recommandations aux praticiens concernant l’identification des cas possibles et leur confirmation biologique.
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