Altruisme ou appât financier ? Une étude belge a étudié les motivations ayant poussé 1423 femmes à donner leurs ovocytes dans 11 pays d’Europe. Il en ressort que la majorité des donneuses l’ont fait pour un motif altruiste mais qu’une large proportion en attendait un gain financier.
L’enjeu est de taille, car de nombreux couples infertiles confrontés à la pénurie d’ovocytes vont à l’étranger pour contourner les lois en vigueur dans leur pays. Les réglementations sont très variables en Europe et la question de la rétribution financière est controversée, allant de 0 en France à 2000 euros en Belgique, pour une moyenne comprise entre 500 à 1000 euros.
Plus on est jeune, plus l’argent compte
L’étude a été menée entre 2011 et 2012 à l’aide de questionnaires envoyés auprès de 60 centres de la fertilité en Europe. Onze pays ont participé, à savoir la Belgique, la République Tchèque, la Finlande, la France, la Grèce, la Pologne, le Portugal, la Russie, l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Ukraine. L’âge du donneur s’est avéré un facteur important dans la motivation du don.
Avec un âge moyen de 27,4 ans, allant de 25,6 ans en Espagne à 31 ans en France, l’étude retrouve que 46% des donneuses de moins de 25 ans l’ont fait par altruisme pur, par rapport à 76% pour celles âgées de plus de 35 ans. La motivation était purement financière pour 12% des moins de 25 ans par rapport à 1% chez celles de plus de 35 ans.
La Belgique altruiste et généreuse
Le profil des donneuses était variable : étudiantes (18% en Espagne, 16% en Finlande), femmes sans emploi (24% en Espagne, 22% en Ukraine, 17% en Grèce), femmes actives (75% en Belgique, 70% en Pologne, 28% en Espagne) et femmes célibataires (plus de 50% en Espagne et au Portugal, 30% en Grèce). Un tiers des donneuses avaient atteint le cursus universitaire, et la moitié avaient déjà un propre enfant.
Si l’altruisme reste la raison principale, la motivation financière est importante pour de nombreuses donneuses, particulièrement dans certains pays. En Grèce par exemple, 40% des donneuses ont déclaré que leur motivation était purement financière. Dans l’ensemble, les donneuses étaient motivées par altruisme pur à 46%, de façon combinée par altruisme et par attrait financier à 32%, par attrait financier pur à 10%.
Arrivaient ensuite la motivation mixte altruisme et traitement (5%) et le motif du traitement seul (1%). Les plus forts taux d’altruisme pur ont été constatés en Belgique (86%), en Finlande (89%) et en France (100%), les plus forts taux de motivation financière pure en Grèce (39%), en Russie (47%) et en Ukraine (28%).
Étude présentée le 8 juillet 2013, à Londres, au congrès annuel de l’ESHRE (European Society of Human Reproduction and Embryology)
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