L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) réalise depuis plusieurs années un travail d’adaptation de l’information sanitaire pour les personnes déficientes auditives et visuelles : vidéos, documents en ligne et brochures en gros caractères avec des contrastes marqués pour les malvoyants, ou messages clairs très visuels et simples (aussi en braille, en langage des signes…) pour les déficients auditifs. Sur le site de l’INPES, www.inpes.fr, en haut et à droite de la page d’accueil, deux logos (un œil barré et deux mains) donnent respectivement accès à des informations classées par thèmes (nutrition, grippe, santé sexuelle, vaccinations…) pour personnes déficientes visuelles et auditives. Le médecin peut indiquer l’adresse du site à ses patients ou commander gratuitement pour eux des documents.
Ces efforts d’accessibilité méritent d’être amplifiés pour améliorer la communication et l’information médicale sur tous les supports : vidéos, brochures papier, articles Web, affiches… comme l’a indiqué Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion lors de la présentation de deux guides de conseils sur le handicap.
Deux guides de conseils simples et efficaces
« Informer les personnes malentendantes » et « Informer les personnes aveugles ou malvoyantes », les deux référentiels sont édités par l’INPES en collaboration avec la Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie CNSA, sont destinés à ceux qui souhaitent communiquer avec les personnes en situation de handicap visuel ou auditif. Ils fourmillent de conseils simples mais efficaces : utiliser de gros caractères, de bons contrastes, éviter les termes complexes, les jeux de mots pouvant prêter à confusion, comme ce message sur les paquets de cigarette « Fumer nuit gravement à la santé » interprété par de nombreux sourds comme signifiant « Fumer la nuit est plus dangereux que le jour »…
L’enjeu est de taille : diffuser des messages de prévention bien conçus destinés aux 1,7 million d’aveugles et malvoyants ou aux 5 millions de sourds et malentendants aide non seulement les personnes en situation de handicap mais a un impact sur un public bien plus large encore : sujets âgés, personnes ayant une compréhension limitée du français, dyslexiques…
Rappelant l’existence du 114, numéro d’accessibilité aux numéros d’urgences (15, 17, 18) pour les sourds et de www.urgences114.fr, Marie-Arlette Carlotti a souligné l’intérêt du travail de l’INPES et la CNSA. Il contribue à améliorer « l’accès au soin des personnes en situation de handicap et l’accessibilité universelle », deux thématiques urgentes qu’elle compte avec le rapport Jacob « mettre à l’ordre du jour du prochain comité interministériel du handicap ».
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