LE HAUT CONSEIL de la santé publique a mis en ligne un nouvel avis relatif à la gestion du risque sanitaire lié aux émissions toxiques provenant d’algues brunes échouées sur les côtes de la Martinique et de la Guadeloupe. Ce risque reste essentiellement lié aux concentrations d’hydrogène sulfuré (H2S). À la différence des algues vertes, les sargasses échouées ne peuvent pas former de croûte étanche susceptible de libérer brusquement en cas de rupture des concentrations parfois importantes de gaz toxiques, parmi lesquels l’hydrogène sulfuré (H2S). La concentration mesurée au niveau du stockage de sargasses reste généralement de l’ordre de 1 ppm contre 1 000 ppm pour certaines concentrations d’algues vertes. À de faibles niveaux d’exposition (10 ppm), « les effets neuropsychiques, cardiaques et sur la fonction respiratoire sont non décelables », relève le HCSP. Dans le cas d’expositions chroniques à des niveaux proches des valeurs limites d’exposition professionnelle pour le sulfure d’hydrogène (5 ppm en moyenne pondérée sur 8 heures ou 10 ppm durant 15 minutes), « des effets irritatifs des voies respiratoires, des troubles neuropsychiques sont parfois rapportés, mais les études disponibles ne permettent pas de tirer de conclusions définitives », ajoute le Haut Conseil.
Pour des valeurs comprises entre 0,2 et 1 ppm sur les plages à proximité des échouages d’algues, le Haut Conseil recommande d’informer le public et de mettre en place un chantier d’enlèvement de ces végétaux. Entre 1 et 5 ppm, l’enlèvement immédiat des algues doit être décidé tout en informant le public de l’accès déconseillé des plages aux personnes sensibles et fragiles. Dans le cas de valeurs supérieures à 5 ppm, l’accès est réservé aux professionnels équipés de moyens de mesure individuels avec alarmes. Le HCSP fait remarquer que les algues brunes n’apparaissent pas comme un réel problème sanitaire dans les autres pays concernés. « Le problème n’apparaîtra que si le délai d’intervention entre l’invasion et l’élimination est trop long », souligne-t-il.
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité