À L’OCCASION de sa 40e matinée scientifique organisée aujourd’hui à Paris, l’IREB* dévoile les résultats de son enquête 2012 sur les « Français et l’alcool » qui consacre une large place à l’alcool au volant. Réalisée par l’institut GFK en avril dernier auprès de 1001 personnes de 18 ans et plus, cette enquête met en évidence quelques approximations dans ce domaine. À peine 51 % indiquent correctement le seuil d’alcoolémie à partir duquel l’infraction au code de la route est constatée (0,5 g par litre de sang). Un tiers (32 %) considère à tort que cette quantité d’alcool puisse être éliminée en moins de trois heures (alors qu’il faut généralement entre 4 et 5 heures en fonction des variations individuelles). Toutefois, 57 % des personnes interrogées situent convenablement à deux verres le seuil au-delà duquel le risque d’infraction avec le taux légal d’alcoolémie est le plus probable. Sur les 742 conducteurs et conductrices constituant le panel, 61 % ont déjà été contrôlés en France par la police ou la gendarmerie au niveau de leur taux d’alcoolémie. S’agissant de la possession d’un éthylotest - obligatoire dans toutes les boîtes à gants dès le 1er juillet - près de 8 Français sur 10 affirmaient au moment de l’enquête ne pas être encore en possession de cet outil d’auto-contrôle. Néanmoins, chez les hommes âgés de 25 à 34 ans, 55 % ont déjà testé volontairement son taux d’alcoolémie. Au niveau des comportements sur les routes, nombreux sont ceux à reconnaître des pratiques à risques : fatigue (49 %), alcoolémie trop importante (17 %), prise de tranquillisants (7 %), de cannabis (2 %). Parmi les 124 personnes interrogées ayant repris le volant malgré un taux d’alcoolémie trop important, 50 % invoquent la nécessité de regagner leur domicile, tandis que 27 % affirment être seuls conducteurs ou conducteurs à ce moment-là. Signe toutefois encourageant, 72 % des 854 individus déclarant sortir en groupe en voiture et consommer de l’alcool indiquent désigner systématiquement le conducteur qui ne boira pas.
Binge drinking.
Mené régulièrement depuis 2006, l’observatoire IREB renseigne par ailleurs sur certaines connaissances pratiques des Français sur l’alcool. L’abstinence au cours de la grossesse est de plus en plus connue, obtenant son meilleur score en 2012 avec 79 % des répondants (contre 72 % en 2010). Chez les 18-24 ans, ce taux monte à 90 % et même 96 % chez les femmes de cette classe d’âge. En revanche, les seuils de consommation à moindre risque pour la santé (hors conduite, grossesse, milieu professionnel) demeurent mal connus (3 unités d’alcool maximum par jour pour les hommes, 2 unités pour les femmes, 4 unités maximum en une seule occasion, au moins un jour sans alcool par semaine) : 28 % connaissent ces seuils, 38 % les sous-estiment et 34 % les situent au-delà des 3 verres. Enfin, cet observatoire 2012 montre que 55 % des répondants reconnaissent avoir déjà bu au moins cinq verres d’alcool au cours d’une seule occasion, ce qui correspond à la définition du « Binge drinking » : 59% chez les 18-24 ans, 61 % chez les 25-34 ans, 64 % chez les 35-49 ans, 51 % chez les 50-64 ans et 39 % chez les 65 ans et plus.
*Fondé en 1971 à l’initiative de sociétés productrices et distributrices de boissons alcoolisées qui le finance, l’IREB se donne pour mission de « contribuer à la recherche alcoologique ».
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