L’Institut de veille sanitaire (InVS) vient de présenter les premiers résultats du volet périnatal du programme national de biosurveillance mis en place dans le cadre du deuxième Plan national santé environnementale (PNSE2).
Le volet périnatal est le deuxième volet de ce programme - le premier étant représenté par l’étude ESTEBAN conduite auprès des personnes de 6 à 74 ans. Il mesure à partir des prélèvements biologiques de femmes et leurs nouveau-nés inclus en 2011 au moment de l’accouchement dans la cohorte mère-enfants ELFE (Étude longitudinale française depuis l’enfance), l’imprégnation à différents polluants.
Les premiers résultats concernent l’exposition au plomb, au mercure et au bisphénol A (BPA) en diminution, par rapport aux niveaux précédemment retrouvés.
Exposition au plomb
L’exposition au plomb des femmes enceintes et de leur enfant in utero estimée à partir de la plombémie mesurée dans des échantillons de sang du cordon prélevés chez 1 968 mères au moment de l’accouchement, est en baisse.
La concentration moyenne de 8,30 µg/l est inférieure à aux précédentes concentrations obtenues dans les études antérieures réalisées en France et à l’étranger. La tendance à la diminution des plombémies en France et en Europe est observée depuis les années 1990 avec l’interdiction de l’essence plombée.
Exposition au mercure
Même chose pour l’exposition au mercure estimée à partir des échantillons de cheveux, prélevés chez 1 799 mères dans les jours suivant l’accouchement. Près de 98 % d’entre elles présentaient des concentrations détectables de mercure dans les cheveux, avec une moyenne de 0,40 µg/g de cheveux.
Ces niveaux sont inférieurs ou équivalents à ceux mesurés dans de précédentes études réalisées en France et en Europe chez des femmes enceintes ou en âge de procréer. Ils sont en revanche supérieurs à ceux mesurés aux États-Unis. Cet écart peut potentiellement s’expliquer par des habitudes différentes de consommation de produits de la mer, principaux contributeurs à l’exposition au mercure.
Exposition au bisphénol A (BPA)
Pour mesurer l’exposition au BPA, des dosages biologiques ont été réalisés dans des échantillons d’urine, prélevés chez 1 764 mères lors de leur admission en maternité. Plus de 90 % des mères présentaient des concentrations détectables de BPA dans les urines, avec une moyenne de 0,70 µg/l.
Là aussi, les résultats sont inférieurs à ceux mesurés dans les précédentes études françaises ou étrangères. « La substitution progressive du BPA dans les matières plastiques et les résines en contact avec les denrées alimentaires constitue une explication potentielle de ces résultats », souligne l’InVS.
Des résultats concernant d’autres métaux, les phtalates, les pesticides, les composés polybromés et perfluorés seront attendus d’ici la fin de l’année. L’analyse des facteurs pouvant expliquer ces niveaux d’imprégnation (alimentation, expositions professionnelles et environnementales, mode de vie) sera disponible en 2015.
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