Si la perspective d’une généralisation du tiers payant semble assez peu clivante chez les médecins (globalement contre), elle l’est bien davantage au sein de la représentation nationale. Les députés, qui ont voté vendredi, lors de l’examen du PLFSS, l’extension de la dispense d’avance de frais aux bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé ou ACS (ce sera pour le 1er juillet 2015 et cela concernera 800 000 personnes), ne se sont pas privés de le faire savoir.
Gauche, droite : une fois n’est pas coutume, les choses se sont rangées de manière assez classique. Avec en prime une passe d’armes de médecins-élus. Pour l’UMP, le Dr Bernard Accoyer a donné le ton, accusant le gouvernement de « poursuivre la déresponsabilisation des assurés alors qu’il connaît l’effet inflationniste du tiers payant et l’opposition des professionnels de santé ». Au PS, les rangs se sont resserrés. Le Dr Olivier Véran, rapporteur du PLFSS pour sa partie maladie, a rétorqué que « le tiers payant n’(était) pas la gratuité des soins, mais la dispense d’avance des frais, qui est une cause de renoncement aux soins pour les publics les plus fragiles ». L’ont rejoint à la fois les frondeurs socialistes et le Front de Gauche où le Dr Jacqueline Fraysse (FG) a jugé « significative la levée de boucliers de la droite ».
La balle au centre. L’UDI, en l’occurrence, a approuvé la mesure.
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