Le gouvernement prévoit d'étendre la prise en charge intégrale des frais liés à la contraception aux jeunes filles de moins de 15 ans, tout en garantissant la confidentialité de ces actes si elles le souhaitent, selon l'avant-projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020.
Cette mesure étend le dispositif créé en 2013 pour les mineures de 15 à 17 ans. Grâce à celui-ci, elles bénéficient de la gratuité de la contraception prescrite par un médecin ou une sage-femme et de la dispense d'avance de frais sur ces soins, ainsi que de la confidentialité de ces actes lorsqu'elles le souhaitent, rappelle le gouvernement dans ce texte.
Exclues jusqu'à présent de ce dispositif, les jeunes filles de moins de 15 ans doivent « supporter financièrement » le coût des contraceptifs, des consultations médicales et des éventuels examens biologiques, « ce qui peut constituer un frein (...) pour des publics souvent en situation de fragilité », lit-on dans l'exposé des motifs.
Près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans enceintes chaque année
Chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans tombent enceintes en France, dont les trois quarts (770) sollicitent une interruption volontaire de grossesse (IVG).
Pour leurs aînées de 15 à 17 ans, le taux de recours à l'IVG a nettement baissé ces dernières années, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018, alors qu'il est resté stable pour l'ensemble des femmes de 15 à 49 ans, autour de 14,5 pour 1 000, selon la Drees. Des chiffres qui ont conduit la ministre de la Santé Agnès Buzyn à annoncer des mesures concrètes pour améliorer l'accès à l'IVG sur l'ensemble du territoire.
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