DEPUIS SON PC santé, au siège de l’ARH d’Alsace, André Aoun, directeur de la structure, supervisera la manuvre de l’ensemble des établissements. En lien avec la cellule d’appui aux situations d’urgence de la préfecture (CASUP), la zone de défense Est, les SAMU, SDIS, il a calibré une organisation dont lui-même reconnaît qu’elle peut paraître « un peu dantesque ». Tous les lits des établissements concernés ont fait l’objet d’une déprogrammation, pour libérer une capacité maximum notamment en réanimation chirurgicale, médicale et cardiaque et en soins intensifs. Plusieurs dizaines de lits seront disponibles au CHRU. S’y ajouteront, si nécessaire, les salles de réveil en extension des services de réanimation, si des affrontements importants, ou un attentat, devait nécessité la prise en charge de très nombreux patients. Dans tous les établissements mobilisés, les colonnes de garde ont été « massifiées », les personnels d’astreinte habituellement présents hors site devant rejoindre leurs postes au sein des services.
Hier après-midi, un ultime briefing a réuni à l’ARH l’ensemble des acteurs, pour s’assurer que chacun serait à son poste selon l’architecture du plan élaboré depuis janvier. Il sera temps après le sommet de dire qu’on a surformaté les moyens, mais, compte tenu des enjeux et des risques, la ministre de l’Intérieur a déjà répondu : avant les événements, ça paraît toujours trop, après, on estime qu’il n’y en a pas eu assez dès qu’il y a un problème.
Et quand on évoque le risque d’une guérilla urbaine lié à la présence de 2 000 contestataires venus en particulier des milieux allemands anarcho-atonomes, M. Aoun ne se départit pas de la sérénité qu’il affiche, lui qui, dans les années 1980, a dirigé l’Hôtel-Dieu de Beyrouth. « Nous sommes à même de faire face sur le plan hospitalier, quoi qu’il arrive, assure-t-il, et notre autosuffisance nous a dispensés de solliciter des aides hospitalières auprès des structures allemandes. » Le cercle des établissements en alerte est cependant étendu jusqu’à Lyon pour la prise en charge des grands brûlés.
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