La qualité de l’air en Ile-de-France s’est améliorée entre 2002 et 2012 même si les niveaux de pollution restent au-dessus des normes annuelles, selon l’enquête demandée par la mairie de Paris à Airparif. L’amélioration concerne surtout le taux de deux polluants atmosphériques, le dioxyde d’azote et les particules. Pour le dioxyde d’azote, elle est visible dans les milieux à forte teneur, ce qui indique une baisse de l’intensité de la pollution. En 2002, 80 % des Parisiens étaient soumis à un air dont la quantité de dioxyde d’azote était supérieure à la réglementation alors qu’en 2012, ils ne sont plus que 45 %. Pour les particules, 78 % des Parisiens ne sont plus exposés à un dépassement des normes annuelles alors qu’ils l’étaient en 2002. La baisse de ces polluants est due aux actions menées aux niveaux national et européen sur les sources de pollution : trafic, chauffage et industrie. Elle s’explique ainsi par la diminution générale du trafic (- 15 % à - 20 %) et une réduction de la vitesse de 2 km/h (19 km/h à 17 km/h) dans Paris intra muros.
La diésélisation a contrebalancé l’amélioration
Des progrès restent à faire. En effet, l’étude montre que 22 % (pour les particules ) et 97 % (pour le dioxyde d’azote) des Parisiens vivent toujours dans un milieu au-dessus des normes annuelles. La baisse des polluants a surtout été forte entre 2002 et 2007 mais s’est stabilisée depuis. De plus, les normes françaises sont une fois et demie supérieures aux recommandations de l’OMS. La modernisation du parc roulant a permis une chute de l’émission des particules mais pas du dioxyde d’azote qui n’est pas compris dans les normes d’émissions. La diésélisation a aussi contrebalancé l’amélioration puisque les véhicules Diesel rejettent plus de dioxyde d’azote que les véhicules essence. Ils sont aussi plus nombreux dans la capitale, passant de 41 % des kilomètres parcourus dans Paris en 2002 à 63 % en 2012. Ces deux polluants restent donc problématiques pour 2 à 4 millions d’habitants chaque année.
Tout comme le dioxyde de carbone (gaz à effet de serre) qui a aussi baissé du fait de la modernisation des véhicules et des aménagements de voirie, mais dans une moindre mesure. Là aussi, la multiplication des véhicules Diesel a contrebalancé la diminution initiale.
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