Le personnel militaire français est soumis à un calendrier de vaccination obligatoire en raison du risque infectieux élevé auquel ils sont soumis lors de l’entraînement ou pendant leurs missions à l’étranger. La vaccination est généralement réalisée dans les deux mois qui suivent l’incorporation. Le but de l’étude publiée dans Eurosurveillance (Mayet et col. n °24 du 14 juin 2012 ) était de décrire les évènements indésirables associés à la vaccination (EI) répertoriés dans les forces armées entre 2002 et 2010. Ces évènements font l’objet d’une surveillance régulière par le Centre d’épidémiologie et de santé publique des armées. Pour chaque cas, les praticiens militaires remplissent une fiche de notification, avec les caractéristiques des patients, les informations cliniques et les vaccins administrés. Les évènements indésirables liés à la vaccination contre la grippe A (H1N1, pandémie 2009) ont été exclus de cette étude.
Tolérance acceptable.
Sur les 473 cas retenus, 442 (93 %) étaient des évènements mineurs, correspondant à des événements loco-régionaux et systémiques ; seulement 31 cas (7 %) présentaient un EI sévère ayant nécessité à une hospitalisation dont deux ont conduit à une incapacité significative. Le taux global d’EI était de 14 pour 100 000 injections. Alors qu’il était stationnaire de 2002 à 2008, ce taux a augmenté à partir de 2009. Au cours de la période de l’étude, les autieurs ont noté une augmentation significative des EI attribués au vaccin du BCG de 2005 à 2008, un taux élevé observé avec le vaccin inactivé de la diphtérie-tétanos-polio combiné avec le vaccin acellulaire contre la coqueluche à partir de 2008. Le taux d’EI graves observé chez les militaires (1,1 EI pour 100 000) est comparable avec celui des Etats-Unis chez les civils et le personnel militaire. L’augmentation observée à partir de 2009 peut en partie s’expliquer par la pandémie grippale qui a conduit à une surveillance accrue des EI de la part des praticiens. En conclusion, la tolérance des vaccins apparaît plutôt bonne. Les EI apparaissent relativement rares dans les forces armées françaises, particulièrement les EI graves. « Nos résultats sont concordants avec les recherches précédentes et sont un bon indicateur de la tolérance acceptable des vaccins. Les forces armées françaises, qui enrôlent environ 35 000 personnes et effectuent plus de 500 000 vaccinations par an, constituent un observatoire important de la vigilance sur les vaccins en France, la surveillance des EI non graves n’étant pas obligatoire pour la population civile », concluent les auteurs de l’étude.
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