Un prélèvement de reins a été réalisé pour la première fois en Nouvelle-Calédonie avant une greffe en Australie sur des patients calédoniens et ce en moins de 24 heures, a annoncé lundi le Centre hospitalier territorial (CHT) de Nouméa. « C’est un événement extraordinaire. On attendait ça depuis vingt ans que l’insuffisance rénale est prise en charge en Nouvelle-Calédonie », a déclaré Jacqueline Bernut, présidente du conseil d’administration du CHT Gaston-Bourret. Elle a précisé que de très longues et nombreuses adaptations juridiques avaient été nécessaires, avant qu’une telle opération soit possible en Nouvelle-Calédonie.
L’intervention s’est déroulée il y a trois semaines. Les organes du donneur, un patient Calédonien en état de mort encéphalique, ont été prélevés à Nouméa. Deux receveurs en attente d’une greffe ont été contactés pour être opérés en Australie, à trois heures de vol de Nouméa. Les greffons ont été transplantés à l’hôpital Prince Alfred de Sydney. « Les prélèvements ont été effectués avec l’appui de chirurgiens australiens comme il s’agissait d’une première », a déclaré le Dr Nicolas Quirin, néphrologue. « C’est l’aboutissement du travail d’une chaîne d’une cinquantaine de personnes et d’une course contre la montre car tout a été réalisé en moins de 24 heures », s’est-il félicité. En Nouvelle-Calédonie, 35 patients sont inscrits sur la liste nationale d’attente de greffe de reins. « Jusqu’à présent, pour un patient insuffisant rénal, il fallait soit avoir un donneur vivant dans sa famille et faire une greffe en Métropole, soit attendre un don également en Métropole », a indiqué l’équipe médicale du CHT. Environ 50 % des insuffisants rénaux bénéficient d’une greffe en Métropole contre seulement 25 % en Nouvelle-Calédonie.
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