« La conclusion du PRAC fin 2013, au terme de la revue des contraceptions hormonales combinées (CHC), plus particulièrement centrée sur le risque thrombo-embolique de ces médicaments, est sans ambiguïté : leurs bénéfices, prévenir les grossesses non désirées, continuent de surpasser leurs risques, veineux notamment, bien connus depuis de nombreuses années, rappelle le Pr Anne Gompel (responsable de l’Unité de gynécologie endocrinienne, Inserm U 1007, hôpitaux universitaires Cochin Hôtel-dieu Broca (Paris), partagés peu ou prou par toutes les CHC et peu nombreux ».
Il a été par ailleurs rappelé la nécessité d’une information préalable claire et actualisée à propos des CHC, à destination des femmes et de leurs médecins. Ceux-ci sont invités à tenir compte des facteurs de risque individuels et à connaître les risques comparés, en matière veineuse aussi, des différentes CHC. « Ce que naturellement ils sont censés faire depuis toujours ! », souligne-t-elle.
Selon le progestatif
Le risque de thrombose artérielle, très faible, paraît indépendant du type de progestatif. Le risque veineux lui varie de 5 à 12 cas de thromboses par an sur 10 000 femmes selon le progestatif (versus 2 cas par an sans CHC) : de 5 à 7 pour les CHC contenant du lévonorgestrel ou du norgestimate ; de 6 à 12 pour celles à base d’étonorgestrel ; enfin de 9 à 12 pour les CHC contenant de la drospirénone, du gestodène ou du désogestrel. Les pilules au norgestimate sont ainsi requalifiées en « deuxième génération », avec un risque équivalent au norgestrel. « La CHC triphasique au norgestimate, maintenant de 2è génération, est la seule autorisée à revendiquer une double indication acné et contraception », constate le Pr Gompel.
Les questions habituelles sur les contre-indications d’ordre vasculaire devront être formalisées en un questionnaire, inclus dans le dossier de la femme, le médecin faisant par cet outil la preuve qu’il s’est bien intéressé aux facteurs de risque personnels (grand surpoids, âge, migraine et immobilisation prolongée) et familiaux (en particulier d’accident veineux avant 50 ans) de thrombose. Le risque est aussi plus élevé la première année d’utilisation d’une CHC. Enfin, ce risque doit être régulièrement réévalué et les femmes prévenues des symptômes éventuels annonçant un accident thrombo-embolique.
Un observatoire des nouvelles pilules, CHC à l’estradiol comprises, est annoncé.
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