La Santé ne mérite-t-elle plus un ministère à part entière ? Il y a bien des années – les « anciens » s’en souviennent encore – le gouvernement Chirac de la cohabitation avait été jusqu’à oublier carrément le ministère de la Santé. Bévue réparée quelques jours plus tard mais qui en disait déjà long sur les sentiments des politiques. Heureusement, on n’en est plus là aujourd’hui… Quoique.
La préoccupation essentielle de Xavier Bertrand, malgré la mission politique qui lui est assignée, risque bien de ne pas être la Santé. Travail et Emploi vont prévaloir. Preuve en est que le ministre n’occupera pas les locaux du ministère de la Santé mais bien ceux du ministère du Travail, rue de Grenelle. On ne fera pas un procès a priori au nouveau ministre. Mais les problèmes dans le domaine de la santé sont tels et les inquiétudes des professionnels sont si grandes, que ce soit à l’hôpital, en médecine de ville ou dans les autres disciplines, que l’on ne peut que fortement regretter la situation née de ce remaniement.
Certes, un secrétariat d’État a été mis en place. Et sans aucun doute le Dr Nora Berra est-elle parfaitement compétente. Il n’empêche. Les moyens d’actions d’un secrétaire d’État sont à des lieues de ceux d’un ministre. Ses marges de manœuvre et de décisions sont bien limitées. Et, pourtant, les mois qui viennent seront décisifs pour l’avenir du système de santé. Xavier Bertrand a bien voulu répéter qu’il était fortement préoccupé par l’avenir de la médecine libérale et de la médecine de proximité. On sera vite fixés. Il reste que la Santé aurait mérité un meilleur traitement et une autre considération. Les enjeux politiques ne peuvent servir d’arguments.
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