EDITORIAL

Heure d’été, les durs lendemains du cœur

Publié le 03/04/2014
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Le lundi suivant le passage à l’heure d’été, aux États-Unis, les infarctus font un bond de 24 % par rapport aux autres lundis de l’année. Des travaux, publiés en ligne dans la revue « Open Heart » et présentés le week-end dernier à la conférence de l’American College of Cardiology (Washington) constatent ce pic (les facteurs saisonniers ont été pris en compte) et vérifient le phénomène inverse… le mardi suivant le passage à l’heure d’hiver – après le gain d’une heure de sommeil dans la nuit du samedi au dimanche précédents, le nombre d’infarctus chute de 21 %.

« Le fait intéressant est que le nombre total d’infarctus ne change pas la semaine après le passage à l’heure d’été, souligne le Dr Amneet Sandhu (Université du Colorado), auteur de l’étude avec les Drs Milan Seth et Hitinder S. Gurm (Université du Michigan). Mais ces incidents étaient beaucoup plus fréquents le lundi après le week-end du changement d’heure, avant de diminuer au cours des jours suivants. »

Pour le Dr Sandhu, cela pourrait signifier que les personnes déjà vulnérables à des maladies cardiaques auraient un plus grand risque après un changement soudain d’heure. Hypothèse des chercheurs : « Il s’agit peut-être d’une combinaison de facteurs, dont le stress suscité par le fait de commencer une nouvelle semaine de travail combiné à des changements dans le cycle du sommeil. »

K. P.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9315