En 2012, 1 600 médecins hongrois ont demandé au gouvernement l’autorisation d’aller travailler à l’étranger contre 1 400 l’année précédente, accentuant un exode qui a débuté avec l’adhésion de ce pays à l’Union européenne en 2004. Près des deux tiers de ces demandes ont été faites par des médecins âgés de moins de 40 ans. Les services de santé hongrois calculent que depuis cette même date, environ 5 000 médecins spécialistes ont quitté le pays.
Cet exode massif s’explique notamment par le fait que la Hongrie ne consacre à son système de santé que la moitié des sommes allouées par les autres pays de l’OCDE. Résultat, un jeune médecin hongrois ne gagne en moyenne que 420 euros par mois.
Un système de santé malade
Ce phénomène a pris de l’ampleur avec la crise économique qui sévit depuis 2008. Depuis cette date, le nombre de médecins quittant le pays excède le nombre des nouveaux diplômés. Le système de santé hongrois est malade du manque de moyens financiers, et gangrené par une corruption endémique. Les faibles salaires versés aux médecins les amènent à accepter des dessous-de-table, un système aujourd’hui généralisé.
Pour le président de l’Association des médecins hongrois, Istvan Eger, la solution passe par « une hausse drastique des salaires, assortie d’une interdiction stricte des pots-de-vin, en instaurant des punitions draconiennes pour ceux qui y recourent ».
Depuis juin, le gouvernement a introduit un système de bourses atteignant jusqu’à 150 % du salaire de base des jeunes médecins. En contrepartie, ceux-ci doivent s’engager par écrit à ne jamais toucher de pots-de-vin.
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