Alors que s’ouvre demain 11 juillet le Sommet de Londres consacré à la planification familiale*, qui œuvre pour l’accès aux moyens contraceptifs pour 120 millions de femmes supplémentaires d’ici 2020, une série d’études parue dans The Lancet estime que plus de 250 000 décès maternels pourraient être évités grâce à la contraception.
En 2008, 342 203 femmes seraient mortes des suites de couche ou d’avortements dangereux, selon le chercheur Saifuddin Ahmed, auteur d’une analyse portant sur 172 pays. À l’inverse, 272 040 auraient eu la vie sauve grâce à la contraception. Et 104 000 femmes supplémentaires pourraient être sauvées avec des moyens contraceptifs adéquats.
Tous les pays ne sont pas égaux face à la contraception. Si ceux en voie de développement enregistrent d’importants progrès, avec une réduction de la mortalité maternelle de 40 % ces 20 dernières années, l’Afrique sub-saharienne reste un parent pauvre, précise John Cleland de l’École d’hygiène et de médecine tropicale de Londres dans l’étude « contraception and health ». Seulement 22 % des femmes mariées ou actives sexuellement utilisent des méthodes contraceptives, contre 75 % dans les pays développés. « Si toutes les femmes qui le souhaitent avaient accès à la contraception dans les pays en développement, le nombre des décès maternels pourrait encore baisser de 30 % » affirme John Cleland.
En outre, la contraception permet, par ricochet, de sauver des nourrissons en évitant les complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. Chaque année, 3 millions de décès de nouveau-nés pourraient ainsi être prévenus, notamment dans les pays développés. « Dans ces pays, le risque de prématurité et de petit poids à la naissance double quand la conception intervient moins de 6 mois après une naissance tandis que les enfants nés moins de 2 ans après leur aîné ont 60 % de risques supplémentaires de mourir pendant l’enfance que ceux nés plus de 2 ans après », constate John Cleland.
*organisé par la Fondation Bill et Melinda Gates.
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