Le directeur de la direction générale de la Santé (DGS) Benoît Vallet a annoncé aujourd’hui la création prochaine d’une cellule chargée d’évaluer les différents scénarios de l’évolution de l’épidémie d’Ebola. « Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) réfléchit en ce moment à la composition de cette cellule », a-t-il expliqué lors du point presse hebdomadaire tenu par la DGS. « On y trouvera des virologues et des épidémiologistes. Nous souhaitons aussi y inclure des géographes », a-t-il précisé. Cette cellule travaillera en étroite collaboration avec les différents pôles (le pôle santé, le pôle intérieur, le pôle diplomatie et le pôle recherche) de la task force interministérielle mise en place par le gouvernement. Elle devra évaluer en permanence les risques d’extension de l’épidémie en fonction des développements sur le terrain, et notamment le risque très sensible d’apparition de la maladie en Côte d’Ivoire. L’arrivée de la maladie dans ce pays « pourrait complètement changer la donne », a estimé le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Institut de microbiologie et maladies infectieuses et coordinateur de la task force interministérielle.
Les préparatifs presque achevés
« Le HCSP est dirigé par Roger Salamon qui a une grande expérience de la Côte d’Ivoire, il saura faire les bons choix pour cette cellule », s’est félicité Jean-François Delfraissy.
Ce point presse hebdomadaire a également été l’occasion de faire le bilan des mesures de protection et de préparation engagées par le France ces dernières semaines. « Sur la base des instructions ministérielles du 15 octobre, une très grande majorité des établissements autorisés à héberger des accueils d’urgence ont procédé à des exercices de prise en charge de patients infectés par le virus Ebola. Les derniers auront fait de même à la fin de la semaine », a expliqué Jean Debeaupuis, directeur général de la direction générale de l’offre de soin (DGOS). L’ensemble des SAMU-SMUR « ont également terminé leur préparation », a-t-il indiqué. Benoît Vallet a rappelé que le suivi des cas contacts de l’infirmière rapatriée en France pour être soignée à l’hôpital Bégin, à Paris, est arrêté depuis lundi. « Le délai d’incubation est dépassé, le personnel soignant n’est donc plus sous observation », a-t-il souligné.
Les contrôles maritimes s’étendent à la Réunion
Concernant la mise en place des contrôles de températures dans les bateaux originaires d’Afrique de l’Ouest qui ont commencé mercredi, le Pr Thierry Debord, responsable du pôle santé publique de la task force interministérielle a précisé que ces contrôles étaient « relativement limités. Il y a en gros une dizaine de navires qui arrivent chaque mois depuis ces zones, dont une grande majorité sur Marseille ». D’autres contrôles vont être organisés dans les ports de l’île de la Réunion, qui se trouve sur une importante route maritime reliée à l’Afrique de l’Ouest.
Le nombre de cas suspects en France reste stable : 18, dont aucun n’a été confirmé par les tests diagnostics. On note aussi une décrue du nombre d’appels au 15 pour cause de suspicion d’infection par le virus Ebola. Environ 3 000 appels de ce genre y ont abouti la semaine dernière, ils étaient trois fois plus nombreux en septembre.
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