Aujourd’hui, le valproate de sodium ne doit pas être prescrit pendant la grossesse et en cas de projet de grossesse. Cette interdiction est étendue à toutes les femmes en âge de procréer… Sauf en cas de réelle nécessité – inefficacité ou intolérance aux alternatives médicamenteuses – et après en avoir discuté de manière approfondie de la balance bénéfices/risques avec la patiente.
En effet, l’acide valproïque reste indispensable dans certains cas d’épilepsie généralisée idiopathique. Il existe bien d’autres molécules, mais leur efficacité est généralement moindre. Ainsi chez certaines femmes, seul l’acide valproïque garantit une absence de crises : ces patientes doivent pouvoir mener une vie normale, d’autant plus qu’il n’y a aucun projet de grossesse à court ou à moyen terme.
La prescription doit alors être faite par un neurologue ou un pédiatre spécialiste de l’épilepsie, s’accompagner d’une contraception, d’information la plus complète et claire de la patiente et d’un suivi annuel permettant de rediscuter du rapport bénéfice/risque du traitement.
Consultations préconceptionnelles pour toutes
Par ailleurs, la mise en place de consultations d’épileptologie préconceptionnelles est impérative pour toutes les patientes souffrant d’épilepsie car le rapport bénéfice/risque de toutes les molécules anti-épileptiques doit être rediscuté en cas de projet de grossesse, à la lumière des connaissances scientifiques.
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés