Réputés pour repérer les troubles musculo-squelettiques et alerter sur les situations de burn-out, les médecins du travail sont aussi préparés à déceler toutes les souffrances qui peuvent germer dans le cadre des relations de travail. Mais pas de généralisation : on parle de harcèlement moral ou sexuel à partir du moment où il s’agit d’actes répétés. Face à l’avalanche récente de révélations, les médecins du travail sont en alerte au cœur des entreprises.
Le harcèlement sexuel en ligne de mire
L’explosion des témoignages sur les réseaux sociaux depuis ces dernières semaines, montre que les relations de travail ne sont pas étrangères aux souffrances dont des femmes et les hommes peuvent être victimes. Dans un sondage Odoxa-Dentsu réalisé sur internet les 18 et 19 octobre derniers, auprès d’un échantillon représentatif de 995 personnes de 18 ans et plus, 17 % des femmes et 7 % des hommes interrogés ont affirmé avoir été victimes d’agression ou de harcèlement sexuel au travail.
Harcèlement moral : le bon interlocuteur pour en parler
Il touche 7 à 8 % des salariés français. Mais, ces statistiques varient selon les secteurs d’activité et le contexte. On l’observe un peu moins dans les secteurs de production. Les médecins du travail repèrent ces souffrances bien distinctes du stress, des conflits ou de mauvaises conditions de travail, qui ont été regroupées sous le terme de risques psychosociaux. Le médecin du travail aide le salarié à prendre du recul et si besoin à prendre conscience de la dangerosité de la situation. Il est le premier interlocuteur à recueillir leur parole et à les reconnaître comme victimes lorsque les faits sont avérés. Son pouvoir d’investigation au sein des entreprises est sans limites.
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