C’est un petit sas auquel on accède directement depuis le parking, à deux pas de l’entrée principale des urgences, au rez-de-chaussée du Centre 15 au CHU de Nîmes.
Une fois cette porte passée, le patient est dirigé dans une chambre à pression négative. En clair : une pièce où la pression est inférieure à la pression atmosphérique, empêchant ainsi toute contamination avec le reste de l’hôpital.
C’est dans cet espace dédié à l’accueil de patients dans le cadre d’une procédure Nucléaires, Radiologiques, Biologiques et Chimiques (NRBC) que l’hôpital gardois prévoit, en cas de suspicion de contamination au coronavirus, d’orienter ces patients le temps de réaliser quelques examens (sanguin, écouvillonnage buccal et crachat) et de confirmer ou non le diagnostic initial. « Si le patient n’est pas infecté, il ressortira par la porte principale, explique le Dr Olivier Onde, directeur médical du SAMU dans le Gard. En revanche, dans le cas contraire, il repasse par la porte d’entrée avant d’être transféré vers le service des maladies infectieuses situé dans un pavillon voisin ».
Collaboration étroite avec le centre 15 et l'ARS
Tous les CHU de France ne disposent pas de secteur NRBC. À Nîmes, c’est notamment la proximité géographique des sites nucléaires de Marcoule et Tricastin et de nombreux autres sites Seveso qui exigent un tel équipement. « Et nous sommes bien, avec le coronavirus, en présence d’un risque biologique », précise la Dr Catherine Lechiche, du service de maladies infectieuses.
« Le Centre 15 prendra en considération les patients ayant été en Chine au cours des 14 derniers jours, détaille le Dr Onde. Dans la foulée, une conférence à trois sera organisée avec le médecin d’astreinte de l’ARS et celui du service de maladies infectieuses ». C’est à la suite de cette réunion qu’est décidé ou non le transport par le SMUR du patient vers le secteur NRBC.
« À ce jour, nous recevons une quinzaine d’appels par jour. Tous farfelus. La plupart viennent de personnes qui disent avoir croisé des Chinois, poursuit le médecin qui précise : si cela continue, nous allons créer une cellule particulière ».
Situé à quelques dizaines de kilomètres de Carry-le-Rouet, ville des Bouches-du-Rhône où, depuis vendredi sont mis en quarantaine quelque 200 ressortissants français en provenance de Chine, le CHU de Nîmes pourrait prêter main-forte à l’AP-HM en cas de besoin. Le dispositif d'accueil des cas possibles de coronavirus au sein des CHU restera en place tant que « l’urgence de santé publique de portée internationale » ne sera pas levée par l’OMS.
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