La ministre de la Santé Marisol Touraine a lancé une vaste campagne d’information sur la contraception quelques mois après l’affaire des pilules de 3e génération. Élaborée par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), sur la base des travaux de la Haute autorité de santé (HAS), cette campagne radiophonique (des spots diffusés sur les ondes du 18 mai au 9 juin) et sur Internet (à partir du 23 mai), présente les 12 méthodes contraceptives (exposées aussi sur le site choisirsacontraception.fr) sous le slogan : « La contraception qui vous convient existe ».
La HAS publie à cette occasion 8 « fiches mémo »à destination des professionnels de santé pour les aider à éclairer le choix des patients notamment dans des situations délicates, comme chez l’adolescente (où la confidentialité est primordiale), en post IVG, en urgence, ou dans le cadre d’un projet de stérilisation.
« Ce ne sont pas des règles ni des normes, mais des conseils pour guider les personnes », a expliqué Jean-Luc Harousseau, directeur de la HAS, qui porte un regard critique sur la formation initiale des professionnels de santé. « Certains ont une mauvaise appréciation des risques, surévalués pour les dispositifs intra-utérins, sous-évalués pour le risque thromboembolique. Ils ont aussi des contraintes de temps pour expliquer aux femmes, et peuvent être soumis à l’influence de l’industrie pharmaceutique », a-t-il déclaré.
Une neuvième fiche sur les risques cardiovasculaires est en préparation. « Nous nous penchons aussi sur l’intérêt et l’efficience de la recherche des facteurs génétiques dans l’augmentation des risques thromboembolique, mais cela prend du temps », a précisé Jean-Luc Harousseau.
Les femmes n’ont pas cédé à la panique
« Les femmes n’ont pas cédé à la panique », a estimé Marisol Touraine, en rappelant les chiffres du dernier point d’information de l’Agence national de sécurité du médicament (ANSM). Au cours des 3 premiers mois de 2013, les ventes globales de contraceptifs ont baissé de 1,9 %. « Ce chiffre ne tient pas compte des ventes de préservatifs donc on ne peut pas conclure à une baisse ne serait-ce que minime » de l’usage de contraceptifs, a commenté la ministre de la Santé. « Peu de femmes ont renoncé à la contraception hormonale », a corroboré Dominique Maraninchi, directeur de l’ANSM.
Tous deux affirment qu’aucun signal ne penche en faveur d’une augmentation des interruptions volontaires de grossesses (IVG), ni d’un recours plus important à la pilule du lendemain.
La ministre a également salué la réaction des professionnels de santé. « Ils ont fait évoluer leur prescription vers les pilules de 1re et 2e génération, et les stérilets ». Les ventes de pilules de 3e et 4e génération ont baissé de 37 % en mars 2013 par rapport à mars 2012, tandis que celles de DIU ont augmenté de 28 % en 4 mois, et celles des pilules de 1re et 2e génération de 22 %, par rapport à mars 2012.
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