Santé publique France (SPF) lance un questionnaire en ligne permettant aux femmes d'identifier la contraception la plus adaptée à leur situation, ceci en amont d'une consultation avec un médecin.
Conçu dans le cadre du programme Santé sexuelle de SPF, cet outil vise à favoriser le dialogue entre la patiente et le soignant, offrir une information personnalisée aux femmes, et promouvoir le site choisirsacontraception.fr.
Trop souvent « le temps de consultation est réduit car on manque de gynécologues, et les généralistes ont plein d'autres choses à faire », déplore Nicolas Dutriaux, sage-femme, qui a participé à l'élaboration du questionnaire, avec d'autres soignants (généralistes, gynécologues, pharmaciens) et associatifs.
Sortir d'un schéma rigide
En outre, ce questionnaire, qui s'appuie sur les dernières recommandations de la Haute Autorité de santé, doit permettre de sortir d'un « schéma contraceptif » encore très « normé » en France : préservatif en début de vie sexuelle, pilule avant les enfants (pour 60 % des femmes de moins de 25 ans), puis dispositif intra-utérin (DIU, une femme sur cinq après 25 ans). « L'objectif est d'amener chaque femme à s'interroger », pour s'affranchir éventuellement du schéma classique, explique Delphine Rahib, chargée d'études en santé sexuelle chez Santé publique France. « Si une jeune fille a la majorité de ses copines qui prennent la pilule, elle va également se projeter sur l'une des pilules disponibles en France, mais qui n'est peut-être pas le moyen le plus adapté à son cas précis », a-t-elle expliqué.
En France, environ une grossesse sur trois n'est pas programmée, et parmi ces grossesses non désirées, les deux tiers surviennent alors que la femme déclare utiliser une méthode contraceptive.
Bientôt pour les hommes
Concrètement, la femme se voit proposer, à l'issue du questionnaire, des recommandations sur les méthodes contraceptives les plus adaptées pour elle, sur celles qui seraient possibles, ou au contraire qu'elle devrait éviter. Elle peut télécharger ses résultats pour en discuter avec son médecin.
L'outil a été testé par quelque 2 600 femmes. 87 % d'entre elles se sont vu proposer des méthodes de contraception auxquelles elles n'avaient pas forcément pensé, selon Santé publique France, qui travaille à l'adaptation d'un questionnaire pour les hommes.
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