La Fédération française d'addictologie (FFA) a, à son, tour, réagit à l'annonce du gouvernement de remplacer dans les trois mois, la peine d'un an de prison maximum et 3 750 euros d'amende sanctionnant l'usage et la détention de cannabis par la mise en place d'une simple contravention. « Cette annonce pourrait être un signe positif si elle ouvrait la voie à une réforme de fond de la loi de 70 et à une réponse aux incohérences de la politique de notre pays dans le domaine des drogues et des addictions », indique la Fédération qui regrette, cependant l'absence de prise en compte du volet sanitaire.
La mesure « ne sera au contraire qu’une impasse de plus si elle n’est destinée qu’à alléger les procédures pour renforcer l’action répressive de la police », poursuit la Fédération qui rappelle que la politique de répression constante envers les consommateurs, poursuivie en France - contrairement aux autres pays voisins -, a conduit à une augmentation constante des interpellations (plus de 150 000 par an), sans aucun résultat puisque notre pays a les niveaux de consommations de cannabis chez les jeunes parmi les plus élevés d’Europe.
Si le trafic de drogues génère délinquance et criminalité, « l’usage ne cause pour l’essentiel que des dommages sanitaires aux consommateurs », souligne encore la Fédération qui souhaite que soit redéfini « un nouvel équilibre entre les actions de sécurité publique et une vraie politique de prévention, d’éducation et d’intervention précoce ».
Pour cela, elle appelle à une vaste concertation associant les ministères de la Santé, de la Justice, de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, les associations et les acteurs de la prévention et des soins.
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