Pour apporter de premières réponses au mal-être des étudiants, le ministère de l'Enseignement supérieur lance ce 10 mars la plateforme nationale d'accompagnement psychologique pour les étudiants : santepsy.etudiant.gouv.fr, déclinaison concrète du dispositif annoncé sous le terme de « chèque psy » par Emmanuel Macron.
Élaborée en partenariat avec la Fédération française des psychologues et de psychologie, la plateforme doit permettre aux étudiants de choisir un psychologue partenaire du dispositif, qui pourra les recevoir sans avance de frais et entièrement gratuitement pendant trois séances de 45 minutes (en cabinet ou par téléconsultation). Elle met en ligne la liste des professionnels conventionnés, plus de 500 actuellement. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, près de 1300 psychologues volontaires sont déjà recensés.
Orientation par le généraliste ou le service de santé universitaire
La plateforme n'est néanmoins qu'une deuxième étape dans le parcours de soin, puisque l'étudiant doit être adressé par son service de santé universitaire (SSU) ou par son généraliste. Cela permet d'inscrire l'étudiant dans un parcours de soin structuré, explique le ministère. Ce sont aussi le SSU ou le généraliste qui peuvent renouveler, si besoin, le suivi.
Le dispositif est aussi ouvert aux étudiants qui suivent des enseignements dans des établissements hors de la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur.
Les séances sont prises en charge (sur la base de 30 euros) par l'établissement d'enseignement supérieur avec lequel les psychologues volontaires auront passé convention. Pour ce faire, les consultations doivent être déclarées sur la plateforme. In fine, c'est l'État qui financera les universités à hauteur des consultations réalisées.
« Tout étudiant de notre pays qui exprime un mal-être peut aujourd’hui s’entretenir gratuitement avec un psychologue. Il ne doit pas y avoir de tabou à exprimer un besoin d’accompagnement, fait valoir Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur. L’ouverture de cette plateforme nationale est une étape supplémentaire pour renforcer cet accompagnement ». Quelque 80 psychologues doivent aussi venir renforcer les SSU.
Sans remettre en cause la pertinence du « chèque psy », des professionnels de la santé mentale et de la psychiatrie, auditionnés à l'Assemblée nationale la semaine dernière, ont insisté sur l'importance de mesures plus larges, comme la réouverture des facultés et le lancement des campagnes de communication qui puissent les toucher véritablement.
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