En Bretagne, l’agence régionale de santé (ARS), les SAMU et des médecins généralistes libéraux volontaires ont lancé officiellement le dispositif de médecins correspondants SAMU. Il s’agit d’améliorer l’accès aux soins urgents des habitants situés à plus de 30 minutes d’un service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR).
Trois médecins sont déjà prêts à intervenir dans ce cadre dès ce mois-ci. Ce sont trois médecins installés à Belle-Ile qui seront les premiers correspondants SAMU de Bretagne.
Depuis le 1er novembre, ils peuvent intervenir à la demande de la régulation du SAMU du Morbihan, qui déclenche au même moment le Service mobile d’urgence et de réanimation. La mission de ces médecins correspondants : prendre en charge le patient en situation de détresse vitale en attendant l’arrivée du SMUR. Le dispositif prend tout son sens sur les îles bretonnes, en raison des difficultés d’accès. « Pour nous, la priorité, ce sont ces zones blanches que constituent les îles, une spécificité bretonne, a expliqué ce mardi Alain Gautron, le directeur général de l’ARS, au cours de la signature de ces premiers contrats. Mais l’objectif est de couvrir toutes les zones blanches à plus de trente minutes d’un SMUR, comme le prévoit le "Pacte territoire-santé" [plan de lutte contre les déserts médicaux présenté par Marisol Touraine en décembre 2012. »
Forfait de 150 euros par intervention
Aujourd’hui, 2,7 % de la population bretonne se trouve au-delà de ce délai limite de 30 minutes (en moyenne autour de 34 minutes). L’ARS, qui pilote le dispositif, recense à ce stade 18 médecins volontaires, un bataillon encore insuffisant pour assurer cette présence médicale d’urgence sur toutes les zones blanches de la région. Par exemple, le « désert » du centre-ouest breton ne compte à ce jour aucun médecin candidat. Parmi les 18 volontaires, huit seraient prêts à intervenir dès la fin de l’année et sept autres devraient l’être au cours du premier trimestre de 2015.
Une des nouveautés de ce statut réside dans la formation dispensée aux médecins volontaires : deux jours de théorie et deux jours de pratique. Le « correspondant SAMU » sera équipé d’un matériel adapté à l’urgence. Ces modalités lui permettent d’être couvert par l’assurance de l’établissement siège du SAMU avec lequel le médecin a passé un contrat pour assurer cette mission de service public. « Ce cadre est vraiment quelque chose de très important pour nous, souligne le Dr Astrid Taane, qui exerce depuis dix ans à Belle-Ile. L’urgence, nous l’assurions déjà dans les faits. Mais, nous allions parfois au-delà des actes prodigués habituellement par un généraliste. Désormais, nous allons travailler dans un cadre précis. Ce qui est, pour moi, positif quant à l’installation de jeunes médecins. »
Un forfait de 150 euros sera versé au médecin pour toute intervention, quelle que soit sa durée. L’acte médical dispensé est rémunéré en plus.
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