Les trois quarts des 8 535 étudiants interrogés affirment avoir déjà eu un rapport sexuel, en moyenne à 17 ans. Ceux qui vivent avec leur famille sont plus nombreux à ne jamais en avoir eu, mais certains déclarent des premiers rapports plus précoces que la moyenne. Lors de leur première expérience, neuf sur dix ont utilisé un préservatif, un chiffre qui baisse au fil du temps. « L’entrée dans la vie étudiante occasionne une baisse de la vigilance dans l’utilisation systématique des contraceptifs », souligne l’USEM dans un communiqué. En effet, 68 % des étudiants seulement disent utiliser un préservatif. « Plus grave, les garçons se désinvestissent du sujet », poursuit l’USEM. Seuls 61 % s’assurent de l’utilisation d’un contraceptif lors de leurs rapports alors que les filles sont 73 % à continuer à se protéger.
Au moment de l’enquête, 94 % des étudiants se déclarent hétérosexuels, 2 % homosexuels, 2 % bisexuels et 2 % (uniquement des garçons) ont répondu « ne pas avoir une identité sexuelle définie ».
L’étude comptabilise également les échecs contraceptifs : 36 % des étudiantes interrogées ont déjà eu recours à la contraception d’urgence et 3 % à une interruption volontaire de grossesse. Celles qui vivent seules ont été confrontées plus que les autres à une IVG. « Il est indispensable d’offrir aux jeunes femmes un diagnostic contraception personnalisé afin de garantir une bonne observance de la contraception et de limiter les échecs contraceptifs », affirme Cédric Chevalier, président de l’USEM. « C’est en partie pour cela que l’USEM milite auprès des pouvoirs publics pour la création d’un bilan gynécologique pris en charge à 100 % par l’assurance-maladie. »
En résidence universitaire 10 % des étudiants disent avoir été victimes de violences, qu’il s’agisse de violences sexuelles, d’injures ou d’agressions physiques. À l’inverse ceux qui vivent au sein de leur famille sont légèrement plus protégés. « Face à ces violences, il est inquiétant de constater que la grande majorité (58 %) des victimes n’a pas cherché d’aide suite à leur agression », explique l’USEM. Si les victimes ne parlent pas c’est qu’elles ne souhaitent pas le faire (42 %), mais aussi parce qu’elles ne savent pas où aller (14 %), ou ont peur d’être rejetées (13 %).
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