Le Premier ministre a dévoilé mardi soir les grandes lignes de la future réforme des retraites. Dans une déclaration à Matignon, Jean-Marc Ayrault a indiqué que la durée de cotisations requise pour une retraite à taux plein serait progressivement relevée d’un trimestre tous les trois ans à partir de 2020. Fixée actuellement à 41,5 ans, elle atteindra 43 ans en 2035. Cette mesure s’appliquera à tous, a-t-il précisé : salariés du privé, fonctionnaires et agents des entreprises publiques.
Le gouvernement a finalement renoncé à augmenter la CSG pour financer le déficit des régimes de retraite. « Une hausse de la CSG pèserait sur l’ensemble des ménages, elle n’a pas été créée pour financer les retraites », a déclaré le Premier ministre. « Ce sont donc les cotisations sociales qui seront sollicitées à un faible niveau et progressivement. C’était d’ailleurs les vœux des organisations syndicales de salariés », a-t-il ajouté. Avec cette réforme, le gouvernement compte faire des économies de 7,3 milliards d’euros en 2020 pour le régime général (salariés du privé).
Journée de mobilisation le 10 septembre
Malgré les gages donnés par le Premier ministre lors de cette ultime concertation avec les syndicats et le patronat, la CGT a affirmé qu’elle n’avait pas été « entendue », maintenant la journée de mobilisation du 10 septembre, fixée avec trois autres syndicats (FO, FSU, Solidaires) pour protester contre l’allongement de la durée de cotisation.
Le Medef a fustigé une « non-réforme dangereuse » et « pas acceptable » pour le patronat. Seule la CFDT s’est félicitée « des mesures de justice » pour certaines vieilles revendications, dont la prise en compte de la pénibilité. Le gouvernement a en effet décidé de créer à partir de 2015 un compte pour les salariés exerçant des métiers pénibles. Il permettra à ces salariés de suivre une formation pour se reconvertir, travailler à temps partiel en fin de carrière ou partir plus tôt à la retraite. Le Premier ministre a également annoncé qu’il engagerait une réforme « pour que le financement de la protection sociale pèse moins sur le coût du travail ».
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