Institué en 2004 pour « responsabiliser les assurés » et réduire le déficit de l’assurance-maladie allemande, le forfait de consultation trimestriel de 10 euros payé par tous les patients disparaîtra le 1er janvier prochain, alors même que les caisses devraient afficher un nouvel excédent record de 22 milliards d’euros en fin d’année. Depuis plusieurs mois, les professionnels de santé mais aussi la classe politique demandaient aux caisses, largement bénéficiaires depuis fin 2010, de desserrer les cordons de leur bourse. Elles s’étaient jusqu’à présent refusées de le faire. Il y a quelques jours, les 548 députés du Bundestag ont voté à l’unanimité la suppression du forfait à compter du 1er janvier. Quoique réticentes, les caisses ne pourront pas s’opposer à cette mesure législative. Elles espéraient garder leurs réserves pour prévenir les déficits attendus à partir de 2014, pronostics toutefois contredits par de nombreux experts.
Depuis 2004, le forfait de 10 euros était réclamé à tout patient se rendant au moins une fois chez un médecin ou un dentiste dans le même trimestre, ainsi que pour chaque consultation chez un spécialiste sans passage préalable par le médecin traitant. Il rapportait environ 2 milliards par an aux caisses, directement collectés par les médecins. Les organisations médicales se sont félicitées de l’abandon du forfait, jugé peu social, mais ont rappelé que les énormes réserves de l’assurance-maladie devaient aussi servir à moderniser le système de santé. À compter du 1er janvier, les patients n’auront en tout cas plus rien à débourser pour consulter un médecin, ce qui ne signifie pas pour autant que tout sera pris en charge. Il existe en effet de nombreux actes médicaux dits « optionnels », qui ne seront remboursés par les caisses que si le patient dispose d’une assurance spécifique.
En 5 points
Obésité : suivi d’un patient sous aGLP-1
Cas clinique
La fasciite nécrosante
Mise au point
La périménopause
Mise au point
La sclérose en plaques