Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué la mémoire du Pr Jean-Paul Moisan, pionnier en France de l’identification génétique médico-légale, décédé accidentellement à l’âge de 55 ans. Le Pr Moisan, ancien chef du service génétique du CHU de Nantes où il dirigea le Laboratoire de Génétique moléculaire, était directeur de l’Institut de génétique de Nantes Atlantique (IGNA) qu’il avait créé en 2003. L’IGNA, laboratoire privé d’expertises médico-légales, était notamment intervenu dans l’affaire du meurtre de Grégory Villemin et celle de Pierre Chanal. Le premier Ministre, a rendu hommage à ce « Nantais brillant, bâtisseur et engagé. »
Le Pr Moisan a trouvé la mort vendredi au large de Noirmoutier (Vendée). Selon la préfecture maritime de l’Atlantique et la gendarmerie, le médecin circulait à bord d’un bateau hors-bord avec un ami, par forte houle, lorsque son embarcation s’est retournée près de l’île du Pilier. Les secours ont pris en charge l’ami qui s’était réfugié sur un rocher et n’ont pu que constater le décès du généticien, repêché inanimé. Dans une interview donnée il y a un an au site police-scientifique.com, le Pr Moisan expliquait que son institut traitait environ 100 000 scellés par an. Il estimait qu’en France, où il est interdit de travailler sur les parties codantes de l’ADN, qui pourraient dévoiler des caractéristiques physiques d’un suspect (couleur des yeux ou des cheveux), on est « très frileux sur le sujet de la génétique » contrairement à d’autres pays comme la Grande-Bretagne ou les États-Unis où de telles analyses sont déjà pratiquées.
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