Depuis quelques semaines, le service, en lien ceux de gériatrie et de médecine physique et de réadaptation (MPR) de l'hôpital recrute des patients dans le but de déterminer si le miel recouvre des qualités de prévention contre les infections et donc un rempart au développement de bactéries multi-résistantes (BMR).
« Nous avons mené il y a quelques années un travail similaire sur la canneberge pour la prévention contre les infections urinaires (publié dans BMC Infectious Diseases, ndlr). Nous essayons de travailler sur des substances naturelles afin d'utiliser le moins longtemps possible de traitements médicamenteux, ce qui est mieux pour le patient comme son environnement », explique le Pr Jean-Philippe Lavigne.
Un suivi de 3 mois
L'origine de ce travail clinique trouve son origine dans une demande de la société limousine Mélipharm qui développe des dispositifs médicaux destinés au traitement des plaies. « Nous avons fait des essais in vitro sur 150 souches bactériennes isolées pour voir si le miel les tuait ou non. Nous avons constaté une très bonne bactériostase quelles que soient les résistances de la souche aux antibiotiques », avance le médecin hospitalo-universitaire. La moitié des 60 patients nîmois qui participeront à l'étude recevra ce traitement à base de miel destiné à lutter contre les plaies chroniques tandis que l'autre moitié sera traitée de façon plus conventionnelle. « Chaque patient sera suivi pendant une durée de 3 mois », détaille le Pr Lavigne qui récoltera auprès des services, données cliniques, photos, calques et prélèvements afin de les effets antibactériens du miel.
D'après la base de données Clinical Trial, 79 études sont actuellement menées dans le monde sur les vertus médicales supposées du miel.
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