En 2018, Fabien Roussel, député, est venu visiter le service des urgences de Creil et je l’y ai accueilli en tant que chef de ce service. Nous avions échangé non seulement sur les moyens budgétaires et humains à mettre en œuvre face à la crise de la santé, mais également sur la gouvernance de l’hôpital et le rôle des ARS. Je retrouve aujourd’hui dans son programme ce qu’il portait déjà à l’époque.
La santé doit répondre à des défis majeurs : produire et assimiler les progrès techniques et les effets de la révolution informationnelle, s’adapter à l’évolution épidémiologique, répondre au vieillissement de la population, assurer, une réponse socialement efficace et de proximité aux besoins de santé des territoires. Elle doit s’inscrire dans une nouvelle organisation des soins articulant service public hospitalier et structures de soins primaires et non les mettre en concurrence ou demander à l’un de suppléer l’autre, de gérer la pénurie.
Une loi de financement décevante
Le 23 décembre 2021 a été promulguée la dernière Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS 2022) du quinquennat du gouvernement Macron et, sans surprise, elle n’a apporté aucune réponse budgétaire et de financements, malgré les annonces fracassantes du Premier ministre Jean Castex et d’Olivier Véran, la présentant comme « exceptionnelle » et de « rupture avec les LFSS précédentes ».
Le recours aux mêmes méthodes entraînant des restrictions drastiques s’est poursuivi, malgré l’importance des besoins, besoins que la crise sanitaire a mis en exergue depuis 2 ans.
Il faut au contraire refinancer la santé, et pour cela supprimer l’allègement patronal CICE (22 milliards), la taxe sur les salaires des hôpitaux (4 milliards), tous les allègements généraux de cotisations (11 milliards), les modes de financement doivent être réformés.
Il faut :
- Ouvrir les formations initiales, mettre fin aux quotas officiels ou officieux en donnant des moyens aux universités et écoles professionnelles.
- Des pré-recrutements, salariant les jeunes pendant leur formation, en échange d’un engagement de service public.
- Réaffirmer le secteur psychiatrique comme référence du dispositif de lutte contre les maladies mentales
- Créer un pôle public du médicament pour lutter contre les tensions d’approvisionnement et réguler les prix.
- Aider les collectivités territoriales à la création de centres de santé
- Réguler l’installation des médecins pour une meilleure répartition territoriale
- Instaurer un moratoire sur les fermetures d’établissements, de services et de lits
- Encadrer les dépassements d’honoraires
- Généraliser le tiers payant
Je pourrais encore énumérer nombre de propositions formulées par Fabien Roussel, mais cette première liste suffit déjà à motiver sans réserve mon vote en sa faveur.
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Pourquoi je voterai Nicolas Dupont-Aignan
Pourquoi je voterai Yannick Jadot
Pourquoi je voterai Fabien Roussel
Pourquoi je voterai Anne Hidalgo
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