Pour Pierre-André Juven, le durcissement de l'accès aux soins des étrangers est «une des mesures phares» de cette fin d’année. «C’est une revendication de l’extrême-droite depuis des années et il y a donc une instrumentalisation d’une politique de santé à des fins électoralistes,» déplore le sociologue. A la clé, des économies «dérisoires«, selon lui. Il estime que les conséquences sanitaires des restrictions à l'Aide médicale d'Etat «sont potentiellement désastreuses.» Mais, à ses yeux, il y a plus grave encore au plan de la déontologie médicale et des principes constitutionnels de la France. «Ne pas soigner des gens ? Comment peut-on défendre une telle idée ? Il est évident que cette mesure va engendrer des retards de soin encore plus important et donc des hospitalisations encore plus nombreuses. Au-delà de son inhumanité, cette mesure n’est clairement pas très "ma santé 2022" ou alors il faudrait renommer le plan "ma santé 2022 sauf si je suis un réfugié".»
AME : la réforme de trop ?
Publié le 19/12/2019
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Source : Le Quotidien du médecin
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