Ce mercredi 29 mai, une centaine d’ambulanciers ont convergé vers le ministère de la Santé, à Paris, à bord d’une trentaine de véhicules sanitaires, pour demander à être reçus par Marisol Touraine.
Membres de la Chambre nationale des services d’ambulances (CNSA, 1200 entreprises), les manifestants ont souhaité par cette action dénoncer la « pression insupportable qu’exerce l’assurance-maladie sur le transport sanitaire », ont-ils indiqué dans un communiqué.
Les ambulanciers s’inquiètent surtout de la « concurrence inadaptée » que représentent les taxis, qui « usent de moyens non sanitaires et plus onéreux » et « dont les dépenses ne sont pas maîtrisées par l’assurance-maladie », estiment-ils.
Un « dialogue bien engagé »
En cause, l’article 44 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2013, qui ouvre l’expérimentation des appels d’offres pour le transport conventionné des patients.
« Cette mobilisation est le fait d’une profession en danger, révoltée par l’indifférence de son ministre de tutelle et les errements de l’assurance-maladie, s’agace Bernard Boccard, président de la CNSA. Le patient n’est pas une marchandise, et l’ambulancier n’est pas un simple transporteur, mais le premier acteur de la chaîne de soins. »
La Chambre plaide pour une distinction des enveloppes budgétaires entre le transport allongé (ambulances) et le transport assis professionnalisé (TAP) qui regroupe les VSL (véhicules sanitaires légers) et les taxis.
Reçus par le cabinet de la ministre pour la première fois pendant près d’une heure, les ambulanciers estiment que « le dialogue est bien engagé ». Une prochaine rencontre devrait avoir lieu dans une quinzaine de jours, espère la CNSA.
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